La firme montréalaise entend profiter de la conférence HIMSS 2009, qui a lieu à Chicago ces jours-ci, pour introduire son outil de prescription électronique pour les médecins Prescripteur ZRx sur le marché américain.
La conférence HIMSS (The Healthcare Information and Management Systems Society), qui a lieu jusqu’au 8 avril, est une des plus importantes conférences à avoir lieu aux États-Unis dans les domaines de la santé et des hautes technologies. ZoomMed y participe afin de proposer son outil Prescripteur ZRx aux médecins du pays de l’Oncle Sam.
Pouvant être utilisé sur un ordinateur de type Windows, un assistant numérique personnel, un appareil iPod Touch ou un téléphone évolué iPhone d’Apple, le Prescripteur ZRx peut être intégré dans un système de dossier médical électronique (DME) ou être utilisé en tant que solution autonome. La solution, qui s’utilise dans un environnement Web, a été introduite sur le marché canadien en novembre 2006. Elle est utilisée aujourd’hui par environ 2 000 médecins canadiens, alors que mille autres médecins se sont engagés à l’utiliser bientôt.
Ces médecins peuvent obtenir le Prescripteur ZRx gratuitement, ZoomMed tirant ses revenus des entreprises pharmaceutiques qui veulent que leurs produits fassent partie des médicaments proposés par l’outil. Aux États-Unis, l’entreprise entend appliquer un modèle d’affaires différent, puisqu’elle espère vendre des licences à des fournisseurs de solutions pour le secteur de la santé afin qu’ils intègrent son outil à leur offre.
« On veut cibler les fournisseurs qui sont déjà présents sur le marché américain, mais qui n’offrent pas de solutions de prescriptions électroniques ou sont insatisfaits de celles qu’ils offrent, confie Yves Marmet, le président et chef de la direction de l’entreprise. Comme la nôtre est bien rodée – elle est déjà largement utilisée au Canada – on veut que les fournisseurs soient tentés d’acheter notre solution et de l’intégrer à leur offre, au lieu d’avoir à investir les ressources nécessaires pour en créer une qui soit satisfaisante. On veut seulement vendre des licences : un coup qu’ils auront acheté notre solution, ils pourront faire ce qu’ils voudront avec. On ne veut pas avoir à se préoccuper de la vente et de la distribution de notre solution là-bas. »
Profiter de la relance
En outre, la firme s’attend à ce que le programme de relance américain Reinvestment Act of 2009 du gouvernement Obama joue en sa faveur, puisque sa solution est admissible à la majorité des programmes d’incitation qui en font partie. Les mesures incluses dans le programme prévoient notamment l’injonction de 19G$ US pour inciter les médecins à adopter le DME et les diverses technologies qui gravitent autour.
Le gouvernement américain prévoit même pénaliser à partir de 2012 les médecins qui n’auront pas recours au DME, ce qui inclut ceux qui n’utiliseront pas une application de prescription électronique comme celle que propose ZoomMed. Parmi les pénalités prévues par le gouvernement Obama, il y a une réduction de 1 % des remboursements effectués par le programme Medicare dès 2012, puis de 2 % à partir de 2014.
« C’est un gros avantage pour nous, lance M. Marmet. Alors qu’on parle beaucoup de la crise et des entreprises de TI qui ont de la difficulté, dans notre cas, la conjoncture économique actuelle est favorable puisqu’elle incite les gouvernements à accroître l’efficacité des médecins, ce qui passe par l’adoption du dossier médical électronique et d’outils comme le nôtre. »
Alain Beaulieu est adjoint au rédacteur en chef au magazine Direction informatique.