Eleasoft lance Wizzsoft, un service en ligne de gestion de travail qui destiné aux entrepreneurs, aux pigistes et aux entreprises de 30 employés ou moins. L’éditeur de Sainte-Adèle complète ainsi une transition du logiciel en mode local vers l’informatique en nuage.
L’éditeur de logiciels Eleasoft, dont les bureaux sont situés dans le piémont des Laurentides, donne le coup d’envoi à Wizzsoft, un service en ligne de tâches de gestion et d’administration qui est destiné aux entrepreneurs, aux travailleurs indépendants et aux petites microentreprises.
Wizzsoft, qui est présenté par ses éditeurs comme étant une application fondée sur l’informatique en nuage, offre des fonctions de gestion des dossiers des clients, de suivi des frais et des honoraires, de facturation, d’archivage et de production de rapports.
Wizzsoft, qui a recours au chiffrement 128 bits pour la transmission, l’hébergement et l’archivage des données, requiert un logiciel d’accès client pour un ordinateur à plateforme Windows ou Macintosh, qu’on installe en mode local ou bien sur une clé USB.
Centralisation client
Au sein du service, l’information est organisée et liée en fonction des profils des clients du travailleur ou de l’organisation. L’interface utilisateur est disponible pour l’instant en anglais et en français, plusieurs devises peuvent être employées au sein du service et la base de données de type 4D peut contenir des informations en deux langues.
Lors de la configuration initiale, l’utilisateur établit des profils pour ses clients et crée des codes d’honoraires, accompagnés
de descripteurs, qui serviront par exemple lors du montage automatisé de factures. Au gré de l’utilisation, il est possible de procéder à des ajustements de taxes, ou bien d’ajuster l’application d’honoraires à l’aide de menus contextuels.
La facturation s’effectue à l’aide de gabarits personnalisables. Les factures, les états de compte et les documents de publipostage sont produits en fichiers en format PDF afin d’être acheminés par courriel ou par la poste.
Pour le service d’archivage de Wizzsoft, qui contient des fichiers de divers formats, on peut appliquer deux niveaux d’accès pour le visionnement par les utilisateurs, tandis qu’un moteur de recherche par troncature sert à retrouver un document. Une fonction produit automatiquement des états de compte aux quinze jours aux fins d’un envoi à l’institution bancaire du travailleur ou de l’organisation.
Eleasoft offre le service Wizzsoft en cinq moutures, dont le coût varie de 9,99 $ par mois pour la seule fonction de facturation pour un maximum de dix clients, à 49,99 $ par mois pour l’accès à toutes les fonctions par deux utilisateurs. Pour le forfait supérieur, on peut ajouter des utilisateurs pour 7,50 $ par personne par mois, pour un maximum de 30 utilisateurs. Eleasoft offre aussi un service à distance de configuration et de personnalisation pour 99 $.
Denis Robert, le président et chef de la direction de Eleasoft, estime que Wizzsoft intéressera les travailleurs et les microentreprises par son intégration dans une seule application de cinq fonctions qui font déjà l’objet d’offres individuelles en ligne dans le marché.
« L’utilisation de telles applications individuelles peut
coûter au total entre 150 $ et 200 $ par mois. Pour notre part, nous offrons toutes les fonctions dans un seul service à un coût qui avoisine celui d’un service d’accès à Internet à haute vitesse », indique M. Robert.
Également, M. Robert souligne que Wizzsoft se démarque par l’intégration du chiffrement à 128 bits, une fonction qui est offerte dans des forfaits plus onéreux par des concurrents.
Transition en ligne
Avec le lancement de Wizzsoft, l’éditeur de logiciels Eleasoft complète ainsi la transition de son modèle de commercialisation du logiciel exploité sur un ordinateur personnel vers l’application en ligne fondée sur l’infonuagique.
Denis Robert explique que l’entreprise de Sainte-Adèle avait commercialisé il y a quatre ans le logiciel Elea qui offrait des fonctions similaires à Wizzsoft, pour la plate-forme Mac. Sur les 5 000 copies produites et offertes en magasin, quelque 4 800 exemplaires avaient été acquis par des entrepreneurs, des travailleurs indépendants et des microentreprises.
« À peine six mois après le lancement du logiciel, Investissement Québec nous a suggéré d’analyser sérieusement le potentiel d’offrir la solution à titre d’application en ligne. Nous avons consacré alors deux années et demie de travail au développement de Wizzsoft », explique-t-il. Selon M. Robert, l’offre d’une solution en ligne offre plus de flexibilité et est moins coûteuse que le modèle de distribution d’un produit physique dans le commerce de détail.
M. Robert précise qu’environ 1 200 utilisateurs du logiciel Elea sont effectué une transition vers Wizzsoft lors d’une période de rodage, où ils ont contribué à la réalisation d’essais en phase bêta.
Objectifs commerciaux
À propos des ambitions commerciales d’Eleasoft, M. Robert indique que l’entreprise vise en premier lieu le marché du Canada, le marché de la France et de la Belgique et le marché des États-Unis, qui compteraient respectivement 4,6 millions, 8 millions et 27,4 millions de microentreprises.
« Notre objectif est d’obtenir 0,5 % de part de marché en trois ans, soit 175 000 utilisateurs », indique-t-il. Il évalue les revenus annuels potentiels d’Eleasoft à 58 millions de dollars en 2013.
Eleasoft compte utiliser les médias sociaux ainsi que le marketing Web (par le biais de l’agence de marketing relationnel Varibase de Marseille, qui est présente à Montréal) pour faire connaître l’application québécoise Wizzsoft. Également, l’éditeur sollicitera des associations dans des secteurs verticaux, des regroupements de petits bureaux et des institutions bancaires afin qu’ils suggèrent leur solution à leurs membres et à leurs clients. Eleasoft compte aussi tirer profit du réseau d’influence du fournisseur américain de bases de données 4D, qui est présent dans les marchés initialement visés par Eleasoft.
À l’origine, Eleasoft prévoyait donner le coup d’envoi à Wizzsoft en octobre 2010. M. Robert explique que son entreprise comptait offrir dès le lancement des fonctions de facturation et d’honoraires à partir d’un appareil mobile. Toutefois, l’entreprise a décidé de reporter à plus tard l’offre des fonctions, qui seront fondées sur le code HTML5.
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.