À la suite d’accusations de vol de propriété intellectuelle portées par Alphabet à l’encontre d’Uber, cette dernière a décidé de renvoyer Anthony Levandowski, qui aurait copié des fichiers appartenant à une entreprise du groupe Alphabet avant de démissionner.
Anthony Levandowski est parfois qualifié de « père de la voiture autonome ». Cet ancien de Waymo, qui est derrière le projet de véhicules autonomes de Google, a quitté l’entreprise en janvier 2016 pour fonder Otto, spécialisée dans les camions autonomes et achetée par Uber en août 2016 pour environ 700 millions de dollars.
Waymo estime que Levandowski aurait agi dans le cadre « d’un plan concerté de vol des secrets industriels et de propriété intellectuelle » permettant à Uber de combler son retard dans la course au développement de véhicules autonomes. Selon l’entreprise appartenant à Alphabet, Levandowski aurait participé à une rencontre dans les locaux d’Uber dès le mois de janvier, soit quelques semaines après être parti de Waymo en emportant des informations concernant une technologie de conduite autonome.
Selon le New York Times, Uber aurait décidé de mettre Levandowski à la porte car il refusait de coopérer avec la justice, invoquant le cinquième amendement qui permet à un citoyen de ne pas témoigner contre lui-même.
Dans un article, le média américain rapporte le contenu d’un courriel envoyé aux employés par Angela L. Padilla, conseillère juridique chez Uber. « Au cours des derniers mois, Uber a fourni des preuves significatives à la Cour pour démontrer que l’entreprise a développé elle-même sa technologie de conduite autonome, a-t-elle écrit. Sur la même période, Uber a pressé Anthony de coopérer pleinement afin que la Cour retrace les faits et aider ainsi Uber à se défendre. »
« Nous prenons très au sérieux nos obligations envers la Cour et nous avons donc choisi de mettre fin à son emploi chez Uber », a-t-elle ajouté.
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