Les entreprises canadiennes en télécommunications Bell et Rogers appuient toutes deux la tenue d’audiences fédérales publiques sur la politique régissant les services sans fil.
Bell et Rogers ont demandé que le Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes procède à une révision de la politique du gouvernement fédéral régissant les services sans fil. Ce comité devrait se réunir à huis clos demain – le 28 août – pour décider s’il tiendra des audiences publiques sur la question.
Selon les entreprises canadiennes, trois failles de la politique fédérale régissant les services sans fil avantagent les grandes entreprises américaines comme Verizon.
À leur avis, la politique actuelle laisserait aux entreprises étrangères un accès privilégié au spectre sans fil 700 MHz, devant être mis aux enchères des ondes en septembre, leur permettrait d’utiliser les réseaux des fournisseurs canadiens et leur donnerait le droit d’acquérir des entreprises canadiennes en difficulté, ce que les fournisseurs nationaux ne peuvent faire.
Ces arguments ont été répétés à plusieurs reprises par Bell et Rogers, ainsi que d’autres fournisseurs mobiles canadiens, lors d’initiatives de communication publique et de publicité auprès des médias canadiens traditionnels et dans Internet.
Au cours des dernières semaines, plusieurs entreprises canadiennes ont réagi à la venue potentielle du fournisseur américain de services de télécommunications Verizon en sol canadien. Selon eux, le géant pourrait profiter d’avantages concurrentiels qui pourraient déséquilibrer le marché.
Des syndicats joignent leurs voix
Deux syndicats joignent leurs voix aux fournisseurs mobiles canadiens pour réclamer des audiences fédérales publiques, soit le Syndicat des travailleurs(euses) en télécommunications et le Syndicat des Métallos.
Ken Neumann, directeur national canadien du Syndicat des Métallos, craint que l’arrivée de Verizon au Canada cause des pertes d’emplois. « [La politique économique des Conservateurs] a été de laisser d’importantes sociétés étrangères prendre le contrôle d’actifs canadiens clés et de ne pas tenir compte des conséquences pour les travailleurs et leurs collectivités », a-t-il affirmé dans un communiqué.
Les deux syndicats ont donc dit appuyer la demande de tenue d’une audience spéciale qui a été formulée par le Nouveau Parti Démocratique au fédéral, afin que la question soit étudiée.