Le contenu de la stratégie de transformation numérique du gouvernement du Québec dévoilé lundi a été bien accueilli par l’Association québécoise des technologies et par TechnoMontréal.
Une stratégie que les deux organisations ont qualifiée d’ambitieuse. La présidente-directrice générale de l’Association québécoise des technologies (AQT), Nicole Martel, a notamment affirmé, par communiqué, que la stratégie de transformation « prend en considération le facteur humain ».
Selon TechnoMontréal, qui est un regroupement d’acteurs de l’industrie des technologies du Grand Montréal, la volonté de Québec de développer les compétences numériques des employés permettra aux fonctionnaires d’être des acteurs de cette transformation numérique, plutôt que de la subir.
« Mettre fin aux silos et faire de tous les ministères et organismes des acteurs à part entière de cette culture organisationnelle du numérique auront des impacts importants pour notre industrie qui ne souhaite que mettre à profit son expertise », a commenté, aussi par communiqué, TechnoMontréal.
« Plus de 5000 employés de l’État et 500 citoyens ont été consultés avant l’annonce de cette stratégie et nous espérons que cette habitude de cocréation et de consultation restera dans les mœurs du gouvernement afin que les employés de l’État, les entreprises et les citoyens demeurent les réels artisans de cette transformation », a ajouté TechnoMontréal.
Des préoccupations
Cet enthousiasme n’est pas partagé par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui s’interroge notamment sur la capacité du gouvernement à recruter la main-d’œuvre nécessaire à la mise en place de sa stratégie, alors que le Québec fait face présentement à une pénurie de travailleurs en technologies de l’information.
Le SPGQ pointe aussi les risques de dépassements de coûts des projets informatiques confiés au secteur privé, ainsi que la menace pesant sur la confidentialité des données des Québécois qui seront confiées à des entreprises privées dans le cadre de cette transformation de l’État. « Le ministre doit protéger la population de tels risques en confiant au personnel professionnel du gouvernement la bonne garde de ces informations », a affirmé, par communiqué, le président du SPGQ, Richard Perron.
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