Avec la profusion des réseaux avec ou sans fil dans les PME, la nécessité de trouver une manière simple de partager des données est croissante. Des technologies abordables sont désormais disponibles pour permettre aux plus petits réseaux d’intégrer un serveur de fichiers, accessible pour tous les utilisateurs.
Pour la plupart des gens, partager des fichiers en réseau consiste à aller les chercher sur l’ordinateur d’une autre personne ou les y sauvegarder. Cela implique que les autres ordinateurs auxquels on pourrait avoir à accéder ou un ordinateur commun de sauvegarde restent toujours en marche, ce qui complique les choses et entraîne des dépenses d’électricité inutiles. La solution existe pourtant sous forme d’un petit serveur de fichiers autonome qui peut être un investissement rentable dans toute entreprise qui utilise un réseau local.
Une technologie très simple
Un serveur de fichiers consiste en un petit boîtier qui renferme un disque dur, des composants électroniques (processeur, mémoire, circuits intégrés…) et un système d’exploitation limité qui permet de s’en servir en réseau, comme s’il s’agissait d’un ordinateur. Cela remplace du même coup les fonctions d’un ordinateur sur lequel on sauvegarderait des fichiers sur un réseau.
Depuis plusieurs années, on peut trouver sur le marché différents modèles de serveurs de fichiers, mais c’est avec le développement rapide des réseaux, surtout sans fil, que les possibilités ont augmenté. En magasin, on nous propose soit des serveurs de fichiers avec disque dur intégré, prêts à l’emploi, soit des boîtiers dans lesquels on a simplement à ajouter le disque dur de la capacité qu’on désire, ce qui se fait très facilement comme nous avons pu le vérifier. Le serveur de fichiers se branche habituellement à un port réseau du routeur par un câble Ethernet. S’il s’agit d’un routeur sans fil, on peut donc accéder au serveur de fichiers avec n’importe quel ordinateur qui se trouve à portée du routeur, ce qui est bien pratique, mais il est alors primordial de penser à sécuriser l’accès au serveur de fichiers.
Cela donne finalement un disque dur autonome (Network Attached Storage, NAS ou NAS Filer en anglais) auquel peuvent se brancher tous les ordinateurs sous Windows, Mac OS ou Linux qui y sont autorisés sur le réseau. Une adresse IP apparaît sur le réseau pour ce serveur de fichiers comme s’il s’agissait d’un autre ordinateur et la communication entre les appareils s’effectue en utilisant le protocole TCP/IP. On peut alors laisser en accès, en permanence, pour les utilisateurs d’un réseau, toutes sortes de documents aussi bien que des fichiers de données, de photos, de musique, de vidéo, etc. On peut également faire du serveur de fichiers un serveur FTP relié à Internet ou même un serveur de courrier local ou un serveur Web. Il s’agit d’un ajout très pratique à un réseau avec ou sans fil, surtout pour ceux qui ont des ordinateurs portatifs avec de petits disques durs. C’est aussi l’idéal comme système de copie de sécurité pour sauvegarder une copie des fichiers importants de chacun.
Des serveurs de fichiers complets
On peut trouver des serveurs de fichiers dont le prix varie selon le nombre de disques durs et la capacité du disque dur, qui peut atteindre plusieurs dizaines de téraoctets, mais aussi selon les autres fonctionnalités que le système peut offrir en plus. Nous nous en tiendrons cependant ici à ceux qui n’ont qu’un seul disque dur et sont faits pour de petites entreprises ou des groupes de travail.
Nous en avons remarqué plusieurs dont le prix est inférieur à 500 $. Iomega, par exemple, propose le Iomega NAS Server-33055 avec un disque dur de 160 Go avec son propre point d’accès 802.11g intégré si bien qu’on peut le rattacher au réseau, soit par un câble, soit sans fil. Parmi les moins chers, il y a aussi des produits comme le TRI-NSS160 de Tritton Technologies (250 $) avec un disque dur de 160 Go, le HD-H250LAN / LinkStation de Buffalo (300 $) avec un disque dur de 250 Go ou le Shared Storage Drive de Maxtor (325 $) avec un disque dur de 200 Go.
Le serveur de fichiers entièrement sans fil le moins cher que nous ayons pu trouver est le TRI-WHD1200 de Tritton Technologies (380 $) avec un disque dur de 200 Go, les applications Scandisk et Defrag intégrées de même que l’accès des fichiers en mode standard pour les utilisateurs de Windows, Mac OS ou Linux et l’accès aux données aussi possible en mode Web, ce qui en fait un bon choix pour un environnement réseau sans fil.
Assemblage requis
Même s’il existe des serveurs de fichiers pour réseau déjà montés et prêts à être branchés, nous avons décidé de tester une option qui nous semblait pratique et plus économique, surtout si on dispose déjà d’un disque dur: le NAS Drive Kit d’ADS Tech qui coûte 150 $ environ. Notons que plusieurs autres fournisseurs vendent des ensembles à compléter avec un disque dur: le CN-550 de Coolmax à 110 $, le EN-35N de Ione ou le NC101 de Netgear à 145 $, le DSM-G600 de D-Link à 245 $, etc.
Le NAS Drive Kit d’ADS Tech est un serveur de fichiers vendu sans disque dur, ce qui permet d’y intégrer le disque dur qu’on veut, qui pourrait d’ailleurs être un disque dur qu’on a retiré d’un ordinateur pour le remplacer par un plus gros. Il faut que ce soit un disque dur de format 3,5 pouces Ultra ATA. Dans notre cas, nous avons opté pour un disque dur neuf vendu à un prix très intéressant. Le serveur de fichiers NAS Drive Kit est de la taille d’un petit dictionnaire et il dispose de sa propre alimentation électrique. Il est compatible avec les systèmes d’exploitation Windows 98/Me/XP/2000 sur un ordinateur avec processeur Pentium III cadencé à 500 MHz ou supérieur.
L’installation du disque dur est très simple. On ouvre le boîtier du serveur de fichiers en retirant deux vis. On branche le disque dur dans le boîtier et on le visse aux points de fixation prévus à cette fin. On referme le boîtier. On se sert ensuite du câble Ethernet fourni pour relier le serveur de fichiers à une des prises Ethernet RJ-45 du routeur, qui peut être un routeur avec ou sans fil, pourvu qu’il dispose d’une prise libre. La configuration de base du serveur de fichiers est automatique, mais on peut la modifier depuis un des ordinateurs branchés au réseau local. Pour permettre à chacun des ordinateurs du réseau de se relier au disque dur, il suffit d’installer un petit pilote fourni avec l’ensemble d’installation. Le disque dur du serveur de fichiers est vu par le système d’exploitation comme une autre unité de disque locale, avec une lettre de désignation à la suite des autres, et cela fonctionne très bien comme nous avons pu le constater.
Note: les prix sont mentionnés à titre indicatif seulement et peuvent varier d’un marchand à un autre