Bon nombre utilisateurs de systèmes informatiques manipulent leurs outils technologiques sans les protéger ni se méfier des matières liquides et solides qui pourraient les rendre inutiles…
Depuis plusieurs années, des ordinateurs industriels sont commercialisés à l’intention des utilisateurs qui travaillent dans des conditions où un système informatique « ordinaire » ne ferait pas long feu. Pour contrer l’eau, l’humidité, la poussière, la saleté, la chaleur, le froid et les vibrations qui caractérisent certains lieux de travail et qui peuvent bousiller un ordinateur ou ses périphériques en moins de deux, des entreprises acquièrent des composantes résistantes afin que leurs employés puissent consulter ou entrer des données à tout moment.
Or, les postes de travail des environnements dits conventionnels, comme les bureaux ou les cubicules, ne sont pas à l’abri des dangers de la sorte, alors que des gouttes et des particules de toutes sortes peuvent causer des pépins aux appareils informatiques.
Que ce soit au travail ou à domicile, le même scénario se répète inlassablement lorsqu’un ordinateur est mis en place. On clame haut et fort que « la présence de liquide ou de nourriture est interdite lors de l’utilisation de l’ordi », que « l’ordinateur sera nettoyé fréquemment », que « le clavier sera recouvert d’une housse protectrice », etc.
Malgré tout, peu de temps s’écoule avant que ces vœux pieux ne soient relégués aux oubliettes.
En conséquence, les départements de support informatique finissent par en voir « des vertes et des pas mûres » en matière d’incidents. Malgré les couvercles étanches, des tasses isolantes et les bouchons dévissables, du café gourmet ou de l’eau de source peuvent finir par couler entre les touches de clavier, ce qui résulte en une éccr4iitture3 e3ratttiqque3, voire en une incapacité d’utilisation du périphérique. Malgré la disponibilité des serviettes de table, les touches collantes ou tachées par le jus d’une orange ou l’assaisonnement des croustilles font prendre au clavier une allure de tablette de chaise haute…
Également, la quantité de corps étrangers qui s’insèrent entre les touches en un rien de temps est effarante. Secouez votre clavier à l’envers et constatez l’averse de poussières, de miettes, de cheveux et de poils (humains ou animaliers) qui tombe sur votre bureau. Bucolique, n’est-ce pas?
La souris, le moniteur et l’imprimante, sans oublier le téléphone, ne sont pas plus à l’abri d’une utilisation inappropriée. Les traces de doigts, les matières visqueuses et la poussière du temps passé finissent tôt ou tard par faire perdre à ces composantes leur lustre d’antan. Et que dire du filage qui empêtre l’arrière des ordinateurs, ce véritable royaume de « moutons gris »?
Non seulement la malpropreté a un impact sur l’esthétisme, mais elle peut également rendre l’utilisateur malade par la transmission de germes d’un utilisateur à l’autre. Un utilisateur grippé sur un point de vente partagé peut entraîner l’alitement d’une équipe entière d’employés ou « d’associés », bouillotte au front et thermomètre au bec…
Malheureusement, les responsables du support technique ou de l’entretien ménager ne peuvent faire fréquemment le tour des postes pour laver les composantes. Que faire, alors? Interdire la nourriture et les liquides aux alentours des postes? Imposer l’utilisation de serviettes humides? Fournir des gants? Opter pour des périphériques industriels?
Certains fournisseurs ont flairé la bonne affaire et ont mis en marché des périphériques lavables. D’autres misent sur une approche simplifiée et commercialisent des protecteurs en silicone qui protègent le clavier tout en atténuant le cliquetis des touches. Un investissement de quelques dizaines de dollars pourrait alors sauver du temps et de l’argent aux organisations qui sont aux prises avec des incidents fâcheux. La sensibilisation du personnel envers le bon soin des ordinateurs peut éviter des situations catastrophiques.
Personne n’est à l’abri d’un accident, mais la prévention est une réalité moins ardue que la guérison. Toutefois, il est à se demander si l’ordinateur ne serait pas condamné à subir le même sort qu’une automobile qui, malgré les vœux pieux, finit par être sale en dehors comme en dedans…