La Chine installe une application espionne sur les téléphones Android des touristes entrant dans une certaine région du pays, ont révélé mardi plusieurs médias dont The Guardian et The New York Times.
Au passage de la frontière entre le Kirghizistan et la Chine, dans la région de Xinjiang, des visiteurs ont dû débloquer leur téléphone et le confier aux agents de l’immigration afin qu’ils en vérifient le contenu.
Pour les téléphones Android, les agents sont allés encore plus loin en installant secrètement l’application BXAQ, aussi appelée Fēng căi, qui collecte des données contenues sur l’appareil, comme le carnet d’adresses, les textos ou encore l’historique des appels et les identifiants des comptes de réseaux sociaux. L’application envoie ensuite ces données sur un serveur appartenant aux autorités chinoises.
Toutefois, l’outil ne semble pas collecter d’informations précises au sujet des déplacements géographiques du détenteur de l’appareil.
Normalement, on désinstalle BXAQ lorsque le touriste quitte le territoire, mais de récentes omissions ont permis de découvrir l’existence de cette pratique. Selon The Guardian, cette application a été développée par l’entreprise Fiberhome Networks, qui est affiliée à l’État chinois.
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