Un nouveau studio de jeux vidéo, Wild Games Studio voit le jour au Québec et ce n’est pas à Montréal, mais bien à Mascouche qu’il a élu domicile.
La société créée le 30 mars espère lancer un premier jeu à l’automne 2011.
Le président de Wild Games Studio, Stéphane Woods a un parcours pour le moins particulier. Ce technicien comptable de formation se décrit comme un programmeur autodidacte depuis l’âge de huit ans. Il a rédigé des scénarios au cours des dernières années afin de les transposer en jeux vidéo et il a commencé à réaliser son premier projet, Dhalia’s Adventures, en novembre dernier.
L’homme de 37 ans caresse l’idée de fonder sa propre entreprise depuis l’enfance et il a décidé de laisser son emploi au service de la paie chez Loto-Québec au cours des dernières semaines pour se consacrer à temps plein à son rêve.
« Mon premier jeu (Dhalia) suscite déjà beaucoup d’intérêt dans le domaine. C’est ainsi que la semaine dernière j’ai pu recruter un directeur général d’expérience en Alexandre Martel, qui a passé les 11 dernières années chez Ubisoft Montréal en tant que gestionnaire du contrôle de la qualité », précise-t-il en entrevue.
Dhalia’s Adventures est un jeu de style médiéval qui s’adresse à toute la famille et qui sera développé pour les plateformes Xbox 360, PS3 et PC. L’héroïne, mi-sorcière mi-guerrière, tire son énergie et sa force de la nature qui l’entoure. Elle peut également absorber l’ADN de tous les êtres vivants dans le jeu, ce qui lui permet de se métamorphoser en autant de personnages. Elle peut également lancer des sorts et faire léviter des objets.
M. Woods croit que le jeu pourrait être prêt en octobre 2011. D’autres projets sont en chantier et le studio pourrait compter sur une équipe de 25 personnes d’ici trois ans. Actuellement, Wild Games Studio possède une équipe de six employés en modélisation 3D, en programmation et en design.
« Je n’ai aucun problème de recrutement », assure-t-il. Stéphane Woods dit recevoir des candidatures à tous les jours de la part de talents qui souhaitent simplement quitter le centre-ville de Montréal pour un mode de vie « moins stressant » en banlieue.
Financement
En avril, M. Woods a amorcé la phase de financement de l’entreprise. Il a entre autres fait une demande auprès du Fonds des médias du Canada, ce qui pourrait lui valoir un financement d’un maximum de 1 million de dollars.
« Pour la vente de nos jeux, nous avons 2 possibilités. La première est de trouver un éditeur prêt à endosser nos projets et à distribuer nos jeux. La deuxième est d’utiliser les sites web de vente de jeux en lignes tels que Steam », dit-il, convaincu que la vente numérique représente une véritable révolution permettant de développer un nouveau modèle économique et créatif garantissant la rentabilité de Wild Games Studio à long terme.
Denis Lalonde est rédacteur en chef du magazine Direction informatique.