Grâce à son portail, la Fédération des chambres de commerce du Québec croit que les Québécois seront mieux renseignés sur les grands projets économiques en cours et pourront se mobiliser et prendre part aux débats qui les entourent.
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a mis sur pied un portail intitulé Québecenavant.ca destiné à mieux faire connaître les différents projets économiques qui ont cours au Québec. Regroupant 162 chambres de commerce, la FCCQ représente au total quelque 40 000 entreprises et 100 000 gens d’affaires de tous les secteurs de l’économie.
Estimant qu’il y a de grosses lacunes informationnelles entourant les divers projets économiques en cours de réalisation au Québec, la FCCQ perçoit dans son portail Internet, où se trouve centralisée l’information sur l’ensemble des projets majeurs, un moyen de remédier à la situation. Le portail se veut aussi un outil de référence et de suivi sur l’état d’avancement des projets qui sont regroupés par région.
Le portail est destiné évidemment aux investisseurs, aux gens d’affaires et aux groupes d’intérêts, mais pas seulement puisqu’il a été conçu pour être facile d’utilisation et répond aux préoccupations des chroniqueurs, des journalistes économiques et financiers et du grand public en général. C’est dans cette perspective qu’il contient des informations sur leurs retombées économiques et sur l’échéancier de réalisation des projets, permettant ainsi de visualiser la progression des projets, incluant les retards, et surtout de comprendre les retards, le cas échéant, puisque le portail fournit des pistes d’explication.
Le portail contient aussi des dossiers thématiques, tels que le jeu, la contrebande du tabac, les autoroutes et l’éolienne, et propose, dans chaque cas, des études, des tableaux, des références et une analyse des impacts économiques des projets.
Le portail n’est pas qu’informationnel, puisqu’il constitue aussi un outil d’intervention, la FCCQ entendant intervenir lorsqu’une situation de retard surviendra. « La FCCQ mobilisera tous ses partenaires, les différents paliers de gouvernements, les intervenants régionaux et la population, quand certains grands projets prendront un retard indu et qu’il faudra faire agir pour faire bouger les choses et débloquer de grands projets », de dire la présidente-directrice générale de la FCCQ, Françoise Bertrand.
La FCCQ croit que grâce à son portail, il pourra y avoir un débat plus éclairé sur les impacts des projets au sein de la société québécoise, puisqu’il permettra de suivre l’évolution de chaque projet considéré individuellement et de ses diverses composantes et retombées et des débats qui les entourent. Puisque la validation et la réalisation des projets majeurs s’échelonnent sur plusieurs années, ce qui est plus particulièrement le cas des étapes de validation environnementale des projets, et que cela contribue à les faire sombrer dans l’oubli, le FCCQ est d’avis que son portail permettra de maintenir l’intérêt des Québécois à leur endroit.
« Le grand public doit savoir que les régions du Québec ont mis de l’avant de grands projets économiques de développement, mais surtout comprendre pourquoi c’est si long avant qu’ils ne sortent de terre, résume Françoise Bertrand. Il faut aussi mettre dans l’espace public les arguments rationnels qui militent en faveur des grands projets. Les enjeux économiques ne font l’objet d’aucune analyse systématique. On a parfois l’impression qu’il n’y en a que pour les considérations sociales ou environnementales, alors que rien ne permet de jauger la contribution économique du projet et de son importance pour la société québécoise. »
Le site a été réalisé en collaboration avec Alcoa, Hydro-Québec, Imperial Tobacco, Loto-Québec, le Cabinet de relations publiques National, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de Parcs, Rio Tinto Alcan, Transcontinental, Ultramar. Le site est réalisé en partenariat avec Le Devoir.
Alain Beaulieu est adjoint au rédacteur en chef au magazine Direction informatique.