Le Centre de l’entrepreneurship technologique (Centech) de l’École de technologie supérieure (ÉTS) a lancé le Fonds d’investissement en amorçage d’entreprises technologiques cette semaine.
Le fonds est pour le moment doté d’une enveloppe de 900 000 dollars, mais les administrateurs espèrent faire grimper le montant disponible à 2,5 millions de dollars dans un avenir rapproché.
Ce fonds vise à soutenir financièrement les entreprises du Centech en phase prototypage afin d’accélérer le développement de produits prêts à la commercialisation.
La création du fonds est une initiative du Centech en partenariat avec l’ÉTS et les cinq Corporations de développement économique communautaire (CDEC) Centre-Nord, Centre-Sud/Plateau-Mont-Royal, Ahuntsic-Cartierville Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RÉSO) et CDEST (Mercier-Hochelaga-Maisonneuve).
La gestion du fonds est assurée par le Fonds de développement Emploi-Montréal (FDEM).
Besoins criants pour le prototypage
Le directeur du Centech, Robert Dumontet, soutient que l’annonce du Fonds d’investissement en amorçage d’entreprises technologiques comble un vide au Québec, puisqu’aucun autre fonds n’est dédié au prototypage.
« Au moment de démarrer une entreprise technologique, nous nous sommes aperçus que les entrepreneurs en manque de moyens financiers devaient se trouver un emploi et faire progresser leur entreprise en parallèle. Résultat, ils arrivaient trop tard sur le marché ou abandonnaient avant d’avoir un produit prêt à être commercialisé », explique M. Dumontet.
C’est pourquoi l’annonce survenue cette semaine vise à offrir un montant de 150 000 dollars aux entreprises technologiques membres du Centech qui en feront la demande.
Les gestionnaires du fonds ont le mandat de fournir des capitaux à trois entreprises au cours des 12 prochains mois.
« Une fois le prêt octroyé, le fonds va récupérer entre 60 % et 70 % du montant dans les 12 mois qui suivront par le biais de crédits d’impôts. Au net, il reste donc une portion de 30 % à 40 % à financer. Les entreprises bénéficient du montant pendant deux ans et doivent ensuite rembourser le capital obtenu et les intérêts sur un maximum de cinq ans », raconte Robert Dumontet, qui précise que le projet a nécessité deux ans d’efforts.
Les CEDEC veulent attirer les entreprises
Le président du Centech soutient qu’une fois la période du prototypage terminée, les entreprises auront besoin de capitaux supplémentaires pour passer à l’étape de la commercialisation : « À ce moment, les CEDEC partenaires vont pouvoir investir dans les entreprises. En contrepartie, ils pourront exiger que les entreprises soient délocalisées sur leur territoire, ce qui créera un potentiel économique », dit-il.
Le Centech existe depuis 15 ans et a contribué à la création de 105 entreprises.
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