Ce n’est pas toujours possible d’avoir un débit Internet suffisant pour des activités commerciales ou professionnelles, mais la Centrale sans fil de Rogers peut être la solution pour certains.
Habituellement, avec Internet haute vitesse, plus on s’éloigne du dernier relais, plus le débit de données s’affaiblit, au détriment de nombreuses entreprises. Beaucoup de gens ne peuvent ainsi avoir qu’un service de base, en particulier dans des banlieues ou hors des villes. Alors que les clés Internet sans fil peuvent répondre aux besoins d’une seule personne, un modem-routeur comme la Centrale sans fil d’Ericsson, vendue par Rogers, peut accommoder plusieurs personnes à la fois dans un espace assez grand.
Un appareil très complet
Quand on ne peut accéder à Internet ni par LNPA, ni par câblodistribution, ni par satellite, ni par WiMAX, il reste encore une option dans certaines zones: le cellulaire. On peut avoir Internet par cellulaire directement sur un téléphone ou y brancher un ordinateur qui l’utilisera comme modem cellulaire. On peut aussi utiliser une clé USB cellulaire branchée dans un port de l’ordinateur avec lequel on souhaite accéder à Internet. Comme autre option, on trouve un petit modem-routeur MiFi de poche permettant de partager l’accès Internet entre cinq ordinateurs proches l’un de l’autre. Mais le summum actuellement par cellulaire, c’est la Centrale sans fil de Rogers qui peut fournir l’accès Internet à jusqu’à une dizaine appareils avec son puissant modem cellulaire HSPA à routeur Wi-Fi intégré, une vitesse de transmission qui peut atteindre 7 Mb/s et des forfaits à partir de 35 dollars.
En fait, la Centrale sans fil de Rogers est un modem-routeur sans fil Ericsson W35 Rocket fabriqué en Roumanie dans lequel est insérée une carte SIM de Rogers. Ce terminal voix/données se branche au réseau HSPA de Rogers dont il reçoit le flux de données qu’il retransmet aux ordinateurs qui y sont branchés directement ou par Wi-Fi et vice-versa. La station dispose de quatre ports Ethernet directs et jusqu’à 10 ordinateurs peuvent profiter de la communication Internet. En plus, la Centrale dispose d’une prise téléphonique pour téléphone IP, d’une prise pour un télécopieur et d’une prise USB pour y brancher, par exemple, une imprimante ou un disque dur externe qui sera accessible sur le réseau local. Sur le réseau HSPA (3G+), la vitesse de transfert maximale est de 7,2 Mb/s en aval et de 2 Mb/s en amont. La Centrale peut cependant fonctionner à des vitesses moindres, dans une zone où le signal HSPA n’est pas disponible, et elle se connecte alors soit au réseau 3G UMTS, soit au réseau 2G (GSM/GPRS/EDGE) avec un maximum de 237 kb/s en EDGE et 86,2 kb/s en GPRS. Pour le Wi-Fi, la portion routeur sans fil est aux normes 802.11 b/g. L’appareil consomme seulement 15 Watts, si bien qu’on peut le laisser allumé en permanence. Un système de pile de secours permet à la fonction téléphone seulement de continuer de fonctionner en cas de coupure d’électricité.
Un modem-routeur utilisable n’importe où sur le réseau On peut installer la Centrale n’importe où dans les limites de la couverture du réseau sans fil de Rogers. On peut donc s’en servir juste à la maison ou au bureau, soit l’emporter avec soi en voyage ou même dans la nature, pourvu qu’on dispose d’une alimentation électrique et du signal cellulaire. L’installation de la Centrale est simple et elle ne prend que quelques minutes. Une interface Web multilingue permet de rentrer dans la mémoire du modem-routeur et d’y modifier la configuration si nécessaire. On peut sécuriser la communication Wi-Fi soit en WEP, soit en WPA/WPA2, de façon à ce qu’aucun intrus ne profite de l’accès Internet.
Des voyants à l’avant de l’appareil permettent de savoir quel type de signal on reçoit (3G+, 3G ou 2G) et son intensité. Il s’agit donc de trouver le meilleur emplacement pour que la réception et l’émission soient idéales. Ce n’est pas si évident que cela. Il faut d’abord se renseigner pour savoir dans quelle direction se trouvent la ou les tours de communication de Rogers et faire beaucoup de tests en se servant d’un site de tests de vitesse comme celui de SpeakEasy. Pour la réception, par exemple, lors de nos tests, nous avons pu passer de 2,8 Mb/s à 6,4 Mb/s juste en déplaçant la Centrale en différents points sur une même table et en la tournant dans différentes directions. Bien entendu, nous avons finalement choisi le meilleur endroit. Si la communication existe, mais qu’elle est relativement faible, on peut munir la Centrale d’une antenne supplémentaire, soit intérieure, soit extérieure. Nous avons fait des tests avec une petite antenne de D-Link, faite pour les fréquences du Wi-Fi, et, déjà là, nous avons obtenu une amélioration de 15 % du signal en 3G et 2G. Il existe aussi des antennes faites exprès pour la Centrale, comme l’antenne RF_ERICW35ADAPTW à base magnétique (116 $) qui peut se placer contre une fenêtre grâce à un système de ventouses ou sur un toit de voiture, par exemple. Pour l’extérieur, on peut se tourner vers une antenne Yagi (70 $ à 120 $ selon le modèle) fixée sur un poteau ou à une tour à la limite, mais il faut penser ajouter une protection contre la foudre, ce qui double les coûts. Rogers fait payer la Centrale sans fil 149,99 $ avec un abonnement de deux ans et 399,99 $ pour un abonnement de moins de deux ans ou mensuel. La compagnie offre des forfaits Centrale sans fil soit juste pour les données, soit voix et données puisque la Centrale donne accès à la téléphonie IP. Les coûts sont de 35 $ par mois pour zéro à 3 Go de données, 45 $ par mois pour 3 Go à 5 Go et 60 $ par mois pour 5 à 10 Go, ce qui est plus économique qu’Internet par satellite et se rapproche assez des coûts d’une liaison LNPA ou du câble. Avec le téléphone de base en plus, les coûts sont respectivement de 50 $, 60 $ et 75 $, ce qui donne 15 $ par mois pour le téléphone avec la possibilité de transférer son numéro actuel vers la Centrale selon la zone où l’on habite. En attendant d’autres technologies, la Centrale sans fil W35 Rocket peut rendre service à bien du monde, à la maison ou au bureau, en ville, en campagne ou dans la nature, dans la boutique ou au chalet. Ce n’est cependant pas une solution très économique pour ceux qui doivent télécharger beaucoup de gros fichiers. Néanmoins, cela peut résoudre le problème d’accès à Internet d’une partie de la population et des entreprises.
François Picard est journaliste et éditeur du magazine Atout Micro.