L’UQÀM lance le Neurolab, un laboratoire qui est consacré à l’étude des interactions sociales dans les apprentissages.
La particularité de ce laboratoire résiderait dans la possibilité de collecter des données sur plusieurs personnes à la fois qui interagissent entre elles.
« Pourquoi se contenter d’étudier le cerveau d’une personne seule, alors que la plupart de nos activités quotidiennes se déroulent en groupe?, a indiqué, par communiqué, le professeur Julien Mercier, qui dirige le Neurolab. Les choses les plus édifiantes que l’on fait comme êtres humains se font à plusieurs, comme chanter dans une chorale, apprendre une deuxième langue, apprendre à lire ou enseigner. »
Le NeuroLab est équipé d’outils de mesure et d’analyse du comportement, tels que l’enregistrement audiovidéo, le suivi du regard et la reconnaissance des expressions faciales, et de la psychophysiologie, comme l’encéphalographie, la pupillométrie, le suivi de la respiration, du rythme cardiaque et de la conductance électrodermale. La synchronisation de tous ces équipements de collecte de données représenterait un « défi », selon le professeur Mercier.
Ainsi, ce laboratoire devrait permettre l’étude des apprentissages par deux ou en petits groupes. L’objectif serait de mieux comprendre, par exemple, quand l’élève a besoin d’aide au cours d’une activité, à quel point l’enseignant s’en rend compte ou quel est l’effet de l’aide donnée sur l’apprentissage de l’élève.
« Lorsqu’on constate que, sur une certaine période les apprenants ont progressé, on veut savoir ce qui s’est passé dans le temps tout au long du processus d’acquisition de connaissances », a ajouté le professeur Mercier.
L’équipement du NeuroLab aurait été financé grâce à l’octroi d’une subvention de 850 000 dollars par le Fonds des leaders John-R-Evans de la Fondation canadienne pour l’innovation.