Un hôpital pour enfants de Toronto confirme avoir été frappé par un rançongiciel

L’impact de l’attaque par rançongiciel qui a frappé l’Hospital for Sick Children de Toronto pourrait durer des semaines.

Dans une déclaration en ligne aujourd’hui, l’hôpital a déclaré qu’il prévoyait qu’il ne faudrait que quelques semaines avant que tous les systèmes fonctionnent normalement. Il n’y a aucune preuve à ce jour que les renseignements personnels généraux ou sur la santé aient été touchés.

Les équipes cliniques et opérationnelles mettent en place des procédures de contournement pour les systèmes qui ne sont pas encore accessibles, indique le communiqué. « Il s’agit d’une situation fluide et évolutive qui fait toujours l’objet d’une enquête », ajoute-t-il.

«Bien que nous puissions confirmer qu’il s’agit d’une attaque de rançongiciel, SickKids s’est préparé à des attaques de cette nature et s’est mobilisé rapidement pour atténuer les impacts potentiels sur la continuité des soins. Nous avons rapidement collaboré avec des organisations d’experts tiers et les forces de l’ordre pour apporter une solution à la situation le plus rapidement possible. »

Les soins urgents et prioritaires ainsi que les rendez-vous et les procédures planifiés se poursuivent, au même moment où les systèmes touchés sont remis en ligne. Cependant, les équipes cliniques connaissent actuellement des retards dans la récupération des résultats de laboratoire et d’imagerie, ce qui, selon l’hôpital, peut entraîner des temps d’attente plus longs pour les patients et les familles.

Les patients et les familles peuvent continuer à communiquer avec leurs équipes soignantes comme ils le feraient normalement, indique l’hôpital. Il n’y a aucune preuve à ce jour que les renseignements personnels ou les renseignements personnels sur la santé ont été touchés.

SickKids, fondé en 1875, est le plus grand hôpital au Canada pour le traitement des enfants. Il fonctionne avec un budget annuel de 1,21 milliard de dollars, dont 62 % provient de la province de l’Ontario.

Les attaques de rançongiciels contre les hôpitaux se poursuivent toujours à peu près au même rythme, a noté Brett Callow, analyste des menaces basé en Colombie-Britannique et spécialiste des rançongiciels chez Emisisoft. « En réalité, nous n’avons pas fait suffisamment de progrès dans la résolution du problème des rançongiciels. Si nous ne trouvons pas de moyens de protéger notre système de santé, des gens risquent de mourir. Et c’est particulièrement vrai à une époque où nos hôpitaux sont déjà surchargés. et dans certains cas au-delà du point de rupture.

Robert Wong, qui a récemment dirigé un groupe d’experts provincial sur la cybersécurité dans le secteur public élargi de l’Ontario – qui comprend les soins de santé – a déclaré qu’il était très regrettable d’apprendre que l’hôpital SickKids a été victime d’une attaque de rançongiciel. « C’est ignoble qu’un centre de santé qui traite les patients les plus vulnérables (nos enfants) soit ciblé, surtout à cette période de l’année. Cela ne fait que renforcer le fait qu’aucune institution, quelle que soit sa taille, n’est à l’abri de ce type d’attaques. La sensibilisation permanente à ces risques et la vigilance de chacun sont indispensables pour prévenir la survenue de ces événements. J’espère que Sick Kids pourra rétablir le service complet de leurs systèmes dès que possible et être en mesure de fournir des services vitaux à leurs patients sans entraves. »

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.

Howard Solomon
Howard Solomon
Actuellement rédacteur pigiste, Howard est l'ancien rédacteur en chef de ITWorldCanada.com et de Computing Canada. Journaliste informatique depuis 1997, il a écrit pour plusieurs publications sœurs d'ITWC, notamment ITBusiness.ca et Computer Dealer News. Avant cela, il était journaliste au Calgary Herald et au Brampton Daily Times en Ontario. Il peut être contacté à hsolomon@soloreporter.com.

Articles connexes

Un gang de rançongiciel commence à divulguer des données volées dans une université québécoise

Le gang de rançongiciel LockBit a commencé à divulguer des données qui, selon lui, auraient été volées le mois dernier dans une université québécoise. Les données proviennent de l'Université de Sherbrooke, qui compte environ 31 000 étudiants et 8 200 professeurs et employés.

Les sites Web du gang de rançongiciel AlphV/BlackCat saisis, le FBI publie un décrypteur

Les autorités américaines ont confirmé le démantèlement du gang de rançongiciel AlphV/BlackCat, notamment la saisie de plusieurs sites de fuite de données et de communication du groupe et la publication d'un décrypteur que les organisations victimes peuvent utiliser pour accéder à nouveau aux données brouillées.

Une commission scolaire du sud de l’Ontario reconnaît un « cyberincident »

L'une des plus grandes commissions scolaires publiques du sud de l'Ontario a reconnu publiquement une cyberattaque, plus d'un mois après sa détection.

Les entreprises canadiennes de taille moyenne paient en moyenne 1,13 million de dollars aux gangs de rançongiciels

Le paiement moyen de rançongiciel effectué par les entreprises canadiennes de taille moyenne s'élevait cette année à un peu plus d'un million de dollars, selon une nouvelle enquête.

De nombreuses organisations ne pensent pas être la cible de gangs de rançongiciel, selon une enquête d’OpenText

De nombreuses organisations s'inquiètent des rançongiciels mais ne pensent toujours pas qu'elles en sont une cible, selon une enquête publiée mercredi par OpenText.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.