Le Canada, les États-Unis et 59 autres pays ont signé une déclaration (LIEN) s’engageant à œuvrer pour un Internet ouvert, libre, mondial, interopérable, fiable et sécurisé.
Il n’est pas clair si cette Déclaration sur l’avenir de l’Internet fera partie des négociations sur un traité sur la cybercriminalité présentement en cours devant les Nations Unies. La deuxième ronde de pourparlers commence le 30 mai prochain à Vienne.
La déclaration indique que les signataires contribueront aux processus existants au sein de l’ONU, des groupes du G7 et du G20, de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l’Organisation mondiale du commerce, de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), du Forum sur la gouvernance de l’Internet et la Coalition Liberté en ligne.
Elle indique par ailleurs que les signataires encouragent le partage d’informations concernant les menaces à la sécurité par le biais des forums internationaux pertinents et réaffirment leur engagement envers un comportement responsable des États dans le cyberespace.
Ils promettent également de travailler ensemble pour lutter contre la cybercriminalité et décourager les cyber-activités malveillantes.
Dans un communiqué, le gouvernement fédéral a déclaré que le Canada discuterait avec les pays, les organismes non gouvernementaux et avec d’autres sur la façon d’appliquer pleinement les principes de la déclaration.
La déclaration indique que les partenaires signataires « ont l’intention de travailler à un environnement qui renforce nos systèmes démocratiques et promeut la participation active de chaque citoyen aux processus démocratiques, sécurise et protège la vie privée des individus, maintient une connectivité sécurisée et fiable, résiste aux efforts visant à diviser l’Internet mondial, et promeut une économie mondiale libre et compétitive ».
L’ancien cyber-diplomate américain Christopher Painter a déclaré à IT World Canada (une publication sœur de Direction informatique) que ce qu’il y a de plus important à propos de cette déclaration est le nombre de pays qui l’ont approuvée et l’expectative qu’ils travailleront ensemble pour défendre et faire progresser ses principes.
L’annonce de la déclaration intervient à un moment où la Russie est de plus en plus isolée des autres pays en raison de son invasion de l’Ukraine. Selon un reportage, Moscou, en réponse aux critiques mondiales, aurait bloqué Twitter, Facebook et Instagram et menacé leurs dirigeants de prison pour avoir diffusé de « fausses nouvelles », conduisant à la spéculation que la Russie pourrait couper les liens vers l’Internet mondial.
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois