Un fabricant international canadien d’outils moulés sous pression et de pièces automobiles a été victime d’une cyberattaque.
Exco Technologies a déclaré lundi que trois installations de production au sein de son groupe de moules de grandes dimensions se remettaient d’un cyberincident la semaine dernière.
L’entreprise, dont le siège social est à Toronto, a temporairement désactivé certains systèmes informatiques pendant qu’elle enquêtait sur cet incident. Elle est en train de remettre ces systèmes en ligne et s’attend à ce que les opérations soient substantiellement restaurées au cours des deux prochaines semaines.
Les expéditions aux clients n’ont pas été et ne devraient pas être interrompues.
La déclaration n’a pas précisé le type d’attaque, ni si des données personnelles ou d’entreprise ont été consultées. L’entreprise a déclaré que des experts indépendants avaient été engagés pour l’aider à traiter la question.
Exco a deux secteurs d’activité :
- Une division de moulage et d’extrusion composée de trois unités d’affaires qui conçoivent, développent et fabriquent des outillages et des produits connexes pour les industries du moulage sous pression et de l’extrusion d’aluminium. La société indique que le groupe est le plus grand fournisseur indépendant d’outillage au monde pour ces marchés, exploitant un total de 16 usines d’outillage dans neuf pays.
- Un groupe de solutions automobiles avec quatre entreprises distinctes qui conçoivent, développent et fabriquent des composants et des assemblages de garnitures intérieures automobiles pour les marchés nord-américain et européen. Ce groupe est présent au Canada, au Mexique et au Maroc.
Selon son dernier rapport financier, la société a réalisé un bénéfice d’un peu moins de 19 millions de dollars sur des ventes de 498,9 millions de dollars pour la période de 12 mois se terminant le 30 septembre 2022.
« Bien que des détails plus complets n’aient pas encore été divulgués sur l’attaque contre trois des installations de production d’Exco Corp, les indicateurs actuels indiquent qu’il ne s’agit pas d’un rançongiciel », a déclaré Dave Masson, directeur de la sécurité d’entreprise pour Darktrace Canada. « Malheureusement, dans des situations comme celle-ci, les entreprises doivent parfois désactiver ou arrêter leurs systèmes OT (systèmes de fabrication/production) par précaution, ce qui entraîne des retards dans leur processus commercial global (similaire à ce que nous avons vu avec Colonial Pipeline) qui peut être plus perturbatrice que l’attaque initiale elle-même. »
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.