La première phase du projet de la municipalité régionale de comté vise à quantifier les rejets municipaux qui sont récupérés au lieu d’être enfouis.
Au début de l’année 2006, la MRC Thérèse-de-Blainville dans les Laurentides procédera à la première phase d’un projet de traçabilité électronique des matières résiduelles émanant des secteurs résidentiels et institutionnels, afin de mesurer la quantité de matières recyclables qui prennent le chemin de la récupération et non du site d’enfouissement.
Le projet MET-R-I-S, piloté par le développeur de solutions de données axées sur le contrôle environnemental Gedden de Beloeil, découle du récent plan de gestion des matières résiduelles du gouvernement du Québec qui offre aux municipalités un transfert fiscal de dix dollars par tonne métrique de matières résiduelles récupérées.
Le projet MET-R-I-S aura pour but l’ajout de marqueurs d’identification par radiofréquence (RFID) aux bacs de collecte dédiés aux matières recyclables, aux matières compostables et aux matières irrécupérables à enfouir afin d’obtenir des statistiques en tonnes métriques à propos des matières récupérées au sein de la MRC. Les camions de collecte seront équipés de lecteurs qui recueilleront les données d’identification des bacs des citoyens, puis ces données jumelées au poids du camion au centre de tri seront entrées en fonction des itinéraires dans une application à plate-forme Web.
Les données recueillies seront disponibles en ligne pour une consultation par les municipalités de la MRC tout comme par les citoyens, en plus d’être transmises à quelque 45 intervenants du secteur, tels que des entreprises de récupération, des entreprises de transport des matières, des exploitants de sites d’enfouissement ainsi qu’à des intervenants municipaux et gouvernementaux. Recyc-Québec se servira ensuite des données pour remplir les rapports de conformité nécessaires au transfert fiscal.
« Ce système vise à démontrer les efforts des citoyens et des municipalités pour le transfert des matières vers les centres de récupération, explique François Goedike, vice-président au développement des affaires chez Gedden. D’un côté, le coût d’enfouissement des déchets ne cesse d’augmenter, et de l’autre le programme incitatif du gouvernement requiert l’obtention de statistiques de collecte. Cette application permettra de connaître la performance globale d’une ville ou d’une MRC, puis éventuellement aux citoyens de connaître leur performance individuelle dans l’effort de récupération. »
François Goedike précise que la phase 2 du projet, prévue pour la deuxième moitié de 2007, intégrera au processus la pesée dynamique des bacs roulants aux camions de collecte. Ceci permettra d’établir le poids des matières récupérées en fonction du citoyen, et possiblement d’établir une relation entre le niveau de taxation et la performance environnementale.