Le site Internet Jobboom.com publie la 14e édition de son guide Les carrières d’avenir et l’édition 2011 du document montre les défis qui guettent l’industrie des technologies de l’information et des communications (TIC) au cours des prochaines années.
Le document soutient que 7 500 postes par année devront être comblés d’ici 2014 pour 20 métiers et professions des TIC. « Tous les sous-secteurs de l’industrie tirent bien leur épingle du jeu, qu’il s’agisse des services conseils et de la conception de services informatiques, des télécommunications ou de la fabrication de pièces et de composantes. Le vieillissement de la main-d’œuvre commence aussi à se faire sentir malgré un âge moyen sous les 40 ans. La demande de personnel est exacerbée par le manque d’étudiants, généralisé à l’ensemble des programmes d’études en TIC », révèle le guide.
Les métiers les plus en demande sont notamment ceux d’analyste et de consultant en informatique, de programmeur et de développeur de contenu interactif et d’agent de soutien informatique.
« Les employés les plus populaires sont les analystes qui possèdent également des aptitudes de consultants, donc qui arrivent à bien comprendre l’informatique, mais aussi le domaine d’affaires de l’entreprise pour qui ils réalisent des mandats », soutient la directrice des contenus de Jobboom.com, Patricia Richard, en entrevue.
Nouveaux diplômés ou travailleurs expérimentés ?
Cela ne signifie pas pour autant que les nouveaux diplômés auront de la difficulté à se trouver du travail, bien au contraire: « Il y a de la place autant pour les travailleurs d’expérience que pour les nouveaux diplômés. Les cohortes d’étudiants des TIC sont parfois extrêmement petites. Il n’y a qu’à penser au programme de technique en informatique avec ses 9 diplômés au Cégep de Trois-Rivières, ses 8 diplômés au Cégep de Chicoutimi et ses 24 diplômés au Cégep du Vieux-Montréal. Ces finissants ont reçu respectivement un total de 50, 214 et 85 offres d’emplois », explique Mme Richard.
Ces données ont été compilées en collaboration avec TechnoCompétences.
De plus, certains finissants de niveau collégial voudront poursuivre leurs études à l’Université, par exemple en génie informatique, ce qui retardera leur entrée sur le marché du travail.
Les programmes universitaires vivent également la même situation: « La grande problématique dans le secteur, c’est la taille des cohortes. De plus, toutes les industries sont à la recherche des travailleurs des TIC, pas seulement les entreprises spécialisées dans le secteur; sans compter les gouvernements », ajoute Patricia Richard.
Cette dernière soutient que l’industrie québécoise des TIC est bien consciente des problèmes de recrutement présents et à venir et qu’elle doit relever le défi d’intéresser la relève aux programmes d’enseignement technologiques.
Plus équilibré du côté du jeu vidéo
L’industrie du jeu vidéo a vécu des temps un peu plus difficiles avec la récession. Patricia Richard explique que les programmes collégiaux dans ce sous-secteur des TIC sont relativement récents et très pointus, de sorte que le marché est un peu plus équilibré de ce côté.
En plus de l’émergence de l’industrie du jeu, Mme Richard croit que la demande pour les travailleurs des TIC sera soutenue pour de nombreuses années à venir en raison des besoins grandissants notamment du côté de la médecine numérique (eHealth), de la sécurité informatique et de la mobilité.