Deux nouveaux fonds d’investissement en capital de risque totalisant 205 millions de dollars ont été officiellement lancés ce matin à Montréal. Ces fonds sont notamment destinés à financer des sociétés en démarrage dans l’industrie des technologies de l’information.
Teralys Capital sera un investisseur majeur dans les deux fonds. Premièrement, la société a investi 25 millions de dollars dans un le fonds Celtic House Venture Partners IV (Celtic House IV), ayant une première clôture de 105 millions de dollars. Grâce à la création de ce fonds Celtic House ouvrira un bureau permanent à Montréal.
Selon Teralys, Celtic House poursuivra sur le succès de ses trois fonds précédents en ciblant les entreprises en démarrage actives dans les secteurs des communications, médias et semi-conducteurs. « La clôture de ce quatrième fonds permettra à Celtic House de poursuivre ses activités d’investissement et de solidifier notre présence dans l’écosystème québécois », a affirmé Pierre-André Meunier, associé chez Celtic House, entreprise fondée à Ottawa en 1994.
En second lieu, Teralys investit 50 millions de dollars dans le fonds Rho Canada Venture II, qui totalise 100 millions de dollars. Ce fonds cible les entreprises en démarrage actives dans les secteurs des nouveaux médias, des applications mobiles, des infrastructures sans-fil, des semi-conducteurs et des logiciels. La gestion du fonds sera réalisée en partenariat avec la société mère Rho Capital Partners, fondée à New York en 1981.
« Pour nous, la taille minimale pour un fonds destiné à l’industrie des technologies de l’information est de 100 millions de dollars. À travers le monde, il est actuellement très difficile de lever de l’argent. Ces deux fonds sont une véritable chance pour le Québec », explique Jacques Bernier, associé principal chez Teralys, un fonds de fonds qui compte le Fonds de solidarité FTQ, la Caisse de dépôt et placement du Québec et Investissement Québec comme principaux investisseurs.
M. Bernier ajoute que les deux fonds vont investir dans des sociétés en démarrage, mais que Rho Canada vise davantage les entreprises de contenus, alors que Celtic House préfère le contenant, par exemple le transport de l’information.
« Les fonds en capital de risque ont habituellement quatre ans pour choisir leurs entreprises. Par la suite, il faut suivre les entreprises durant leur développement. Chaque fonds a une durée de vie de 10 à 12 ans », dit M. Bernier, précisant que la taille minimale de chaque investissement sera de 1 à deux millions de dollars, et peut-être moins dans certains cas.
De son côté, Jeff Grammer, associé chez Rho Canada, précise que le fonds Rho Canada II compte investir dans 25 à 28 entreprises, comparativement à 21 pour le premier fonds. Rho Canada investit en capital d’amorçage (seed capital) et en capital de départ (early stage financing) alors que la société mère gère également des capitaux de développement (growth capital).
« Rho Capital et Rho Canada ont démontré un historique d’investissement important au Québec, ayant misé sur plusieurs entreprises québécoises au cours des 5 dernières années et entraîné plus de 200 millions de dollars en financement direct et co-investissements étrangers. Les investissements récents dans Accedian Networks, Beyond the Rack et Enerkem illustrent très bien la force du réseau que nous apporte Rho Capital au Québec »,
ajoute Jacques Bernier.
L’annonce officialisant la création de ces deux fonds a été faite au Monument National, en marge des événements FounderFuel DemoDay et AccelerateMTL 2012, qui visent à « appuyer les entrepreneurs technologiques d’ici à innover, collaborer et accélérer leur croissance ».
Pour consulter l’édition numérique du magazine de mai 2012 de Direction informatique, cliquez ici