Un résident de San Diego aux États-Unis a déposé vendredi dernier une plainte à l’encontre de Google, rapporte Reuters.
L’homme accuse Google d’avoir traqué illégalement les déplacements de millions d’utilisateurs de téléphones iPhone et Android, même si ces personnes avaient paramétré leur appareil de manière à protéger leur vie privée.
« Google prétend que l’utilisateur peut désactiver l’historique des positions à n’importe quel moment. Qu’une fois que l’historique des positions est désactivé, les endroits où l’on se rend ne sont plus stockés. Ce n’est tout simplement pas vrai », a écrit le plaignant.
Cette plainte fait suite à la publication, le 13 août, d’un article de l’agence de presse Associated Press révélant que Google enregistre tous les déplacements des téléphones multifonctions, même si la géolocalisation a été désactivée.
L’homme dénommé, Napoleon Patacsil, poursuit Google pour violation intentionnelle de la Loi californienne en matière de vie privée et d’intrusion dans la vie privée. Le montant du recours, qui se veut collectif, n’a pas été spécifié.
Une enquête de la FTC réclamée
Le centre de recherche Electronic Privacy Information Center (EPIC) a écrit une lettre vendredi pour demander à la Federal Trade Commission (FTC), dont la mission officielle est de protéger les consommateurs, d’enquêter sur les pratiques de Google. EPIC accuse l’entreprise américaine de ne pas avoir respecté l’accord qu’elle a conclu en 2011 avec la FTC.
Google avait été mise en cause pour avoir utilisé des tactiques trompeuses et avoir violé les promesses faites aux utilisateurs en matière de respect de la vie privée au moment du lancement de son réseau social Google Buzz en 2010.
L’accord signé avec la FTC prévoyait l’interdiction pour Google de mal informer les utilisateurs en matière de respect de la vie privée et de confidentialité des renseignements personnels.
Google s’engageait aussi à mettre en place, pour une durée de 20 ans, un programme complet de préservation de la vie privée et à faire l’objet de contrôles indépendants, tous les deux ans.
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