Environ une semaine après que Huawei ait été lâché par Google, puis par des fabricants de composants pour téléphones, Ren Zhengfei, PDG du fabricant chinois, s’est confié dimanche à la chaîne de télévision Bloomberg.
Le président-directeur général de 74 ans ne s’est pas montré abattu par la tempête que traverse son entreprise à la suite de la décision de Donald Trump d’interdire les relations d’affaires avec des entreprises étrangères soupçonnées d’espionnage. « Nous sommes en avance sur les États-Unis. Si nous étions derrière, Trump n’aurait pas besoin de nous attaquer avec acharnement », a-t-il déclaré.
Dans cette entrevue, le fondateur de Huawei a affirmé que l’entreprise trouvera des solutions de remplacement au système d’exploitation Android et aux puces américaines utilisés dans ses téléphones, ou elle les concevra elle-même.
Toutefois, il ne s’est pas avancé quant à la date à laquelle ces solutions de remplacement seront prêtes. « Cela dépend à quel point nos hommes sont capables de réparer l’avion », a-t-il dit de manière imagée.
Ren Zhengfei s’est aussi exprimé au sujet de possibles représailles de la part de la Chine vis-à-vis de grandes entreprises américaines comme Apple.
« Premièrement, cela n’arrivera pas. Et deuxièmement, si cela arrive, je serai le premier à protester », a-t-il affirmé. « Apple est mon professeur, ils dominent. Pourquoi un étudiant irait à l’encontre de son professeur? », a-t-il poursuivi.
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