Lidia Divry, qui a été récemment nommée au poste de directrice générale de TechnoMontréal, compte mettre à profit plus de quinze ans d’expérience en développement économique au profit de la grappe industrielle des technologies de l’information et des communications du Grand Montréal.
Au cours de sa carrière, Mme Divry a géré des corporations de développement économique et présidé des sociétés de développement international. Elle a oeuvré autant au sein d’environnements multidisciplinaires que pour le compte de grappes, notamment dans le cadre de son emploi précédent de vice-présidente au développement des affaires de Technoparc Montréal.
Mme Divry perçoit son nouveau poste comme une continuité de son cheminement professionnel. Elle estime que son implication préalable dans divers projets l’aidera à relever les défis qui l’attendent dans cet emploi où autant les aspects liés au développement économique que ceux liés aux technologies de l’information constituent des sources de motivation.
« Mes années au Technoparc m’ont permis de rencontrer des entreprises des sciences de la vie, de l’aérospatiale et des technologies de l’information dont le fil conducteur est l’innovation, indique-t-elle. Si on veut prospérer, être à la page et être chef de file dans ce qu’on fait, il faut être fort en innovation, il faut structurer et il faut foncer. »
« Cet emploi [de directrice générale de TechnoMontréal me permettra de toucher à des facettes que l’on rencontre moins souvent dans le développement économique traditionnel, ajoute Mme Divry. Il s’agit d’une belle grappe, mais aussi une grande grappe, avec ses 120 000 emplois et 70 % des PME au Québec qui se retrouvent dans la grande région de Montréal. Il s’agit d’une grappe fragmentée. »
« Il s’agit également d’une grappe horizontale, alors que les technologies de l’information sont au coeur du développement de l’aérospatiale, elles sont également très présentes en science de la vie, avec par exemple la télé-médecine… L’aspect de l’innovation et l’aspect de la technologie me permettront de m’aventurer un peu plus. »
Les défis
En poste depuis quelques semaines déjà, Mme Divry décrit les défis que doit relever Techno Montréal.
Le dossier prioritaire est celui de la main-d’oeuvre. D’ailleurs, TechnoMontréal fait partie des organisateurs des deuxièmes Journées Carrières Techno http://www.journeescarrierestechno.com/, une série de rencontres qui auront lieu dans quelques jours pour promouvoir la relève dans l’industrie des TIC.
« Si on veut que la grappe profite de la croissance en technologie de l’information, alors que l’OCDE parle d’une perspective de croissance de 8 % du produit intérieur brut pour le secteur, il faut avoir la main-d’oeuvre disponible pour le faire, déclare Mme Divry. Il faut regarder les besoin à court et à moyen terme. en tablant sur les jeunes. Faire la promotion des carrières en TIC est important, car il faut une relève qui s’active avec passion. Aussi, nous avons actuellement des talents qu’il nous faut promouvoir, tout comme il faut attirer des ressources [par l’immigration] afin de répondre aux besoins à court terme de l’industrie. »
Soutenir les entreprises
Parlant d’attraction, M. Divry évoque le besoin de TechnoMontréal d’observer les avantages que peuvent offrir Montréal et le Québec aux organisations de l’industrie des TIC: « Il faut continuer d’attirer les entreprises et s’assurer d’avoir un environnement d’affaires qui permet aux entreprises de prospérer. C’est la masse qui fait que la grappe devient reconnue », dit-elle.
Les petites et moyennes entreprises, qui composent la grande majorité du secteur de l’industrie des TIC, font aussi face à d’importants enjeux qui nécessiteront l’attention de TechnoMontréal. « Nous avons fait beaucoup d’action au niveau du financement, avec Carrefour Capital qui a réglé des besoins en financement auprès des entreprises en démarrage. Maintenant, il faudrait penser à couvrir d’autres niveaux de la chaîne de financement et l’étape de la commercialisation auprès de nos entreprises », indique Mme Divry.
« Il faut aussi encourager la recherche et le développement, en regardant les programmes existants. Sommes-nous encore aussi avantageux à cet égard face par rapport à d’autres pays? Est-ce profitable pour nos entreprises actuelles? », s’interroge-t-elle.
Vitrine mondiale
Enfin, Mme Divry souligne que TechnoMontréal et ses membres devront profiter de l’événement WCIT 2012 Montréal, un congrès mondial sur les technologies de l’information qui aura lieu en mai 2012 à dans la métropole québécoise.
Organisé par l’Alliance Mondiale des Services et des Technologies de l’Information (WITSA) sous le thème « Les TIC, forces motrices des sociétés de l’avenir », l’événement pourrait attirer 3 000 représentants de l’industrie et délégués gouvernementaux en provenance de 90 pays. À moyen terme – voire à court terme – on aura une vitrine dont il faudra profiter pour promouvoir auprès du monde tout ce qu’on fait ici en TIC. Le rayonnement d’une grappe est également important », indique Mme Divry.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.