Les technologies militaires développées au Canada contribueraient pour 6,7 milliards de dollars au PIB du Canada, dit l’industrie.
L’Association des industries canadiennes de « défense » et de « sécurité » (AICDS) affirme, sur la base d’un rapport élaboré avec Statistique Canada et Développement économique Canada, que ces technologies seraient à l’origine de 63 000 emplois au Canada. Cependant, 60 % des revenus totaux de cette industrie proviendraient des exportations, contre 50 % en 2011.
Ce rapport a été rendu public dans le cadre de l’événement CANSEC 2016 à Ottawa, décrit comme un « salon mondial de la défense et de la sécurité » organisé par le Canada. L’AICDS met de l’avant l’emploi par l’industrie militaire d’ingénieurs, scientifiques, chercheurs, techniciens et technologues. Elle semble aussi compter sur une « recapitalisation » de l’armée du Canada.
Toujours en marge de CANSEC, le Conseil national de recherches du Canada a dévoilé un partenariat entre le gouvernement du Canada et l’industrie militaire pour offrir une « carte technologique » dont la mission d’information et de communication serait de « guider la mise au point de matériaux et de produits de blindage ». Elle viserait le dialogue entre l’industrie, des organisations de R et D et des organismes publics « responsables de la défense et de la sécurité au pays et à l’étranger » au sujet de « technologies sous-jacentes ».
La Gendarmerie royale du Canada serait un autre des principaux utilisateurs d’équipement, avec l’armée, ajoute le Conseil national de recherches, donc un autre client potentiel pour l’industrie militaire, en plus d’autres armées.
Envers de la médaille des « va-t-en-guerre » et militaristes
Selon le journaliste indépendant, auteur et ancien militaire Martin Forgues, « CANSEC demeure le symbole de la guerre comme une industrie profitable, une des industries les plus lucratives de la planète pour ceux qui empochent les profits. Une industrie qui voit le désir d’hommes de s’entretuer comme un besoin à combler. [La guerre] doit cesser d’être une industrie profitable pour que se manifeste un espoir de l’endiguer, à défaut de pouvoir l’enrayer complètement. Mais peu importe le gouvernement élu, les forces plus occultes du gouvernement de coulisses – le vrai – continuent de mener le jeu ».
De plus, le lauréat du prix Méritic Honoris Causa 2015, Jacques Ouellet, qui a été, avant de prendre sa retraite, vice-président exécutif à l’innovation et à la valorisation au Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM), avait affirmé dans son allocution, comme principe général, qu’il ne faut plus désormais seulement se demander si le monde des technologies de l’information (TI) peut faire les choses, mais aussi s’il doit faire certaines choses.
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