L’organisme québécois a diffusé les résultats de l’édition 2006 de l’enquête portant sur les salaires dans l’industrie des TIC.
L’organisme québécois TechnoCompétences, qui œuvre au soutien et à la promotion de la main-d’œuvre et de l’emploi dans le secteur des TIC, a rendu publics les résultats de l’enquête 2006 sur la rémunération de trente postes spécialisés au Québec.
Pour un titulaire de poste entièrement qualifié au rendement satisfaisant en tout point, les postes dont la médiane du salaire cible est la plus élevée sont ceux de directeur de développement – R&D à 91 700 $, de directeur principal des ventes à 84 400 $ et de directeur du marketing à 83 500 $.
À l’inverse, les postes ayant la médiane du salaire cible la moins élevée sont ceux d’infographiste, à 31 400 $, d’analyste-programmeur débutant à 36 000 $ et, ex aequo, ceux d’animateur 2D et 3D et de conseiller en service à la clientèle intermédiaire à 36 100 $.
Notamment, TechnoCompétences constate une certaine variation des salaires d’une région à l’autre du Québec. Par exemple, un analyste-programmeur intermédiaire est payé en moyenne 44 700 $ à Québec, alors qu’à Montréal la moyenne est de 52 900 $. La moyenne salariale pour ce poste atteignait 48 900 $ dans les entreprises en activité dans les autres régions du Québec. On précise toutefois que l’écart des salaires entre les régions varie d’un poste à l’autre.
Le secteur d’activité aurait également un impact sur le salaire qui peut être élevé dans certains cas et moindre dans d’autres cas, tandis que des postes bien rémunérés dans un secteur seraient moins bien payés dans d’autres secteurs
La taille n’aurait pas d’importance
D’autre part, l’affirmation disant que les salaires sont meilleurs dans les grandes entreprises que dans les petites organisations semble être remise en question. Selon l’enquête, la moyenne de la rémunération pour le poste d’analyste des systèmes de gestion intermédiaire serait de 66 900 $ pour les entreprises comptant entre 50 et 99 employés, contre 53 100 $ pour les entreprises de cent employés et plus.
À propos des pratiques de rémunération, 88 % des entreprises répondantes offriraient un régime d’avantages sociaux et 42 % des organisations offriraient un régime de retraite. Quant aux vacances, les entreprises accorderaient en moyenne une troisième semaine après trois ans de service aux employés syndiqués et non syndiqués ainsi qu’aux directeurs, alors que les cadres obtiendraient cette semaine après deux années de service.
L’enquête, qui a bénéficié du soutien financier d’Emploi-Québec, a été réalisée à l’hiver 2006 par le Groupe-conseil Aon à l’aide de données fournies par 142 organisations québécoises qui emploient 4 427 personnes. 47,9 % des entreprises provenaient de la région de Montréal, 20,4 % de celle de Québec et 31,7 % des autres régions.
Des 110 entreprises participantes qui provenaient du secteur des TIC, 47,2 % provenaient du secteur des services informatiques, 29,6 % de l’édition de logiciels, 9,9 % du multimédia, 7,7 % du manufacturier et 5,6 % des télécommunications. 32 entreprises oeuvrant à l’extérieur du secteur des TIC ont également pris part à cette enquête. La grande majorité des entreprises participantes étaient des PME.
Par ailleurs, TechnoCompétences a publié en ligne des enquêtes gratuites et payantes ainsi que des guides de meilleures pratiques qui ont trait à la rémunération dans le secteur des TIC.