Les fusions et les acquisitions d’entreprises fournissent des informations aux marchés au sujet des tendances technologiques des prochaines années, selon Mathieu Courtat, un associé du bureau de Deloitte à Montréal qui se spécialise en stratégie et en architecture technologiques.
À l’occasion du panel d’ouverture de l’édition 2018 de la JIQ lundi au Centre des congrès de Québec, un événement annuel organisé par le Réseau ACTION TI, Mathieu Courtat, François Banville, partenaire exécutif chez Gartner basé à Québec, et Nicole Martel, présidente-directrice générale de l’Association québécoise des technologies (AQT), ont présenté leur point de vue concernant ce qu’ils considèrent comme étant les principales tendances technologiques pour 2019 et les prochaines années.
Période de consolidation
Sur la base du Baromètre de compétivité 2018 produit par l’AQT, Nicole Martel a notamment affirmé que 50 % des dirigeants de petites et moyennes entreprises technologiques au Québec aspirent à croître par acquisition. De plus, 39 % des dirigeants sondés seraient disposés à vendre leur entreprise.
Selon Mathieu Courtat, tous les termes et les domaines technologiques qui sont aujourd’hui à la mode n’ont pas tous autant d’avenir, et surveiller les fusions et les acquisitions peut permettre d’identifier ceux qui en ont le plus.
Identifier les tendances qui comptent le plus
Par exemple, Mathieu Courtat considère que la réalité augmentée a plus d’avenir que la réalité virtuelle, que la chaîne de blocs appliquée à des décentralisations dans divers domaines a plus d’avenir que les cryptomonnaies, que l’apprentissage machine sera de plus en plus utilisé, notamment pour enseigner à des algorithmes à reconnaître et à identifier des tumeurs sur des radiographies, et que des agents conversationnels répondront entre autres à des besoins de communication des personnes atteintes d’insomnie ou de troubles psychologiques.
À son avis, les quatre technologies les plus prometteuses actuellement sont cependant la 5G, qui doit permettre d’augmenter la vitesse de transmission entre objets connectés comme les drones, les puces neuromorphiques, qui doivent permettre de hausser la vitesse de traitement de l’apprentissage machine, le graphène, en tant que matériau résistant, flexible, transparent et conducteur, ainsi que l’entreprise symphonique, c’est-à-dire qui sait faire fonctionner ensemble diverses technologies disponibles.
De son côté, François Banville a notamment ajouté que les ordinateurs quantiques permettront de résoudre des problèmes que les ordinateurs traditionnels ne parviennent pas à résoudre, ainsi que s’attendre à ce que la robotisation d’activités professionnelles qui sont présentement réalisées par des humains se fasse en complémentarité plutôt qu’en remplacement des habiletés humaines.
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Comment déterminer les tendances technologiques qui comptent