L’entreprise montréalaise SQ Liaison change de nom pour InEdge avec l’objectif de percer le marché américain de l’analyse de données dans l’industrie de l’assurance de dommages.
Fondée en 1994, InEdge soutient que ses solutions sont utilisées pour analyser jusqu’à 25 % des primes directes souscrites dans le secteur de l’assurance de dommages au Canada.
Le président d’InEdge, Philippe Torres, soutient que les assureurs américains vivent les même problèmes qu’au Canada, à savoir qu’ils sont riches en données, mais qu’ils n’ont pas les outils pour en tirer des informations pertinentes.
« Le marché est beaucoup plus vaste aux États-Unis, mais les entreprises opèrent de la même manière qu’au Canada. On compte environ 3 300 entreprises bien alignées avec ce que nous avons à offrir », soutient Philippe Torres, en entrevue.
Ce dernier cible surtout des clients dont la valeur des primes souscrites se situe entre 100 millions et 3,8 milliards de dollars et qui sont présentes dans cinq à quinze États. « Nous croyons que nous aurons plus de chance auprès d’entreprises de taille moyenne qu’auprès des entreprises nationales », dit-il.
Le président d’InEdge soutient que ces assureurs sont surtout concentrés dans le Midwest américain, secteur qui sera ciblé en premier par la société montréalaise et qui possède également des bureaux à Toronto et New York.
Philippe Torres soutient que le marché américain de l’informatique pour les compagnies d’assurance est très fragmenté. « Il n’existe aucun joueur dominant en ce moment. La plupart des assureurs vont fonctionner avec une solution de veille stratégique pour chaque ligne de produits, alors que nous offrons un produit plus global », dit-il.
InEdge affirme que les entreprises veulent avoir accès à l’historique de leurs transactions et être capables d’aller chercher les relations qui peuvent exister entre différents dossiers, afin d’améliorer leur performance organisationnelle et de demeurer compétitives au moment de fixer les primes.
L’objectif avoué de l’entreprise d’ici la fin de 2011 est de signer au moins deux ou trois ententes aux États-Unis. M. Torres estime que chaque contrat rapporterait un minimum de 1,5 million de dollars à la société.