Les pôles d’innovation mondiaux NGen et DIGITAL ont annoncé cette semaine qu’ils s’étaient associée pour investir 30 millions de dollars canadiens dans des projets visant à stimuler la commercialisation des technologies quantiques.
NGen, basée à Hamilton, en Ontario, est un pôle d’innovation mondial pour la fabrication de pointe, tandis que DIGITAL, anciennement connue sous le nom de Digital Technology Supercluster, est un pôle d’innovation mondial pour les technologies numériques basée à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Les pôles recevront 14 millions de dollars canadiens dans le cadre de la Stratégie quantique nationale, qu’ils cherchent à exploiter avec des partenaires pour attirer plus de 30 millions de dollars canadiens en investissements totaux pour les projets quantiques.
NGen et DIGITAL mèneront le processus de sélection des projets en parallèle, puis identifieront les pôles les mieux adaptés pour entreprendre chaque projet. Ces projets, qui devraient être achevés d’ici mars 2028, seront financés sur la base d’un remboursement.
Au cours des prochaines semaines, les pôles fourniront plus d’informations sur les mécanismes du programme, y compris les secteurs prioritaires pour les candidatures et un appel de propositions formel, ainsi que les critères d’éligibilité des projets.
Le communiqué annonçant l’investissement note cependant que les projets quantiques se concentreront sur les domaines clés suivants :
Capteurs quantiques – photonique et transducteurs, systèmes quantiques à base de puces
Réseaux quantiques – communications quantiques, distribution de clés quantiques, Internet quantique
Informatique quantique – logiciels quantiques, cryptographie, algorithmes, traitement de l’information, applications hybrides, matériel et middleware.
Cette initiative de financement de cinq ans verra les deux pôles travailler avec des entreprises pour développer leurs projets et créer des stratégies pour protéger et commercialiser leur propriété intellectuelle (PI) ainsi que pour identifier des partenaires de projet.
« Nous sommes prêts à investir dans des projets collaboratifs », a déclaré Jayson Myers, PDG de NGen. « Le quantique est une technologie vraiment puissante en soi. Mais elle doit être intégrée à d’autres technologies. C’est une puissance de calcul fabuleuse, mais que calculez-vous et comment calculez-vous ? »
La clé du succès de la technologie quantique, a-t-il ajouté, est qu’elle est capable de tirer parti d’autres technologies et qu’elle se concentre sur un problème ou une application particulière.
Le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne, a salué le travail des pôles d’innovation et a déclaré que ces projets de pointe façonneront l’avenir, soutiendront une économie résiliente et donneront au Canada un avantage concurrentiel pour les décennies à venir.
L’engagement de 360 millions de dollars canadiens du gouvernement en matière de R&D, de développement et de rétention des talents quantiques et de commercialisation de produits quantiques dans le cadre de la Stratégie quantique nationale, annoncé plus tôt cette année, est le plus gros investissement réalisé dans la technologie naissante.
Jayson Myers a expliqué que bien que le Canada soit un chef de file en R&D, le pays n’est pas en mesure de tirer pleinement parti du quantique. Et la technologie ne va pas être utilisée pour tout ou être destinée à démolir les systèmes informatiques existants. C’est « un niveau supérieur », a-t-il dit, que ce soit pour permettre des applications d’IA, d’autonomie et de contrôle, ou pour développer de nouveaux matériaux pour les véhicules électriques ou les batteries.
Mais ce qui préparerait le Canada pour le quantique, a-t-il dit, c’est le rythme auquel les entreprises peuvent démontrer les cas d’utilisation de leurs projets quantiques, faire évoluer ces capacités au Canada même et être en mesure de les commercialiser à l’échelle mondiale.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.