Les étudiants de niveau collégial et les employés dans la vingtaine sont loin de faire de la sécurité de leurs informations personnelles et professionnelles une priorité, selon une étude effectuée par Cisco dans 14 pays, dont le Canada.
Le rapport soutient que la majorité des répondants ont admis laisser à peu près n’importe qui – que ce soit la famille, les amis, collègues ou même de parfaits inconnus – emprunter leur ordinateur ou téléphone intelligents, et ce, sans aucune supervision.
La sécurité en entreprise à redéfinir
Selon le Connected World Technology Report de Cisco, de tous les jeunes employés sondés, 70 % d’entre eux (72 % au Canada) ont admis ne pas respecter les politiques de sécurité informatique à un niveau ou un autre et ce, malgré le fait qu’ils soient bien au courant de ces dernières.
Au nombre des motifs invoqués pour le non-respect des politiques de sécurité, 33 % des répondants (56 % au Canada) ont affirmé qu’ils ne faisaient rien de mal, alors que 19 % (67 % au Canada) croient que les politiques de sécurité sont trop laxistes. De plus, 18 % (11 % au Canada) disent ne pas avoir le temps de penser à la sécurité lorsqu’ils travaillent, 15 % (11 % au Canada) oublient de le faire, alors que 14 % (11 % au Canada) agissent de la sorte parce que leur patron ne les observe pas.
Deux répondants sur trois (67 %), dont 58 % au Canada, affirment que les politiques de sécurité informatique doivent être modifiées pour s’occuper des besoins réels et permettre une meilleure flexibilité au travail.
Trois employés sur cinq (61 %) se disent non responsables de la protection des informations et des appareils, estimant à la place que l’équipe des technologies de l’information (TI) ou les fournisseurs de services sont responsables. Au Canada, cette proportion atteint 68 %.
Interdit au bureau
Afin de limiter les risques de sécurité, les entreprises limitent l’utilisation de plusieurs appareils et applications de réseautage social. Parmi ces restrictions, 37 % des répondants (31% au Canada) ont affirmé que le jeu en ligne était l’application la plus réglementée.
Un employé sur dix (10 %) dans le monde affirme que les politiques TI interdisent l’utilisation d’iPads et d’ordinateurs tablettes. « Il s’agit là d’un défi croissant pour les équipes TI étant donné la grande popularité de ces appareils », souligne le rapport.
De plus, 31% des employés (38 % au Canada) admettent que les sites de réseautage comme Facebook, Twitter et YouTube sont interdits en milieu de travail.
Pendant ce temps chez les étudiants de niveau collégial
Le rapport soutient que 33 % des collégiens (31 % au Canada) font peu de cas du partage d’information personnelle en ligne et adoptent des comportements risqués comme l’utilisation de réseaux sans fil non protégés.
Par exemple, 23 % des étudiants (13 % au Canada) ont affirmé avoir déjà demandé à un voisin d’utiliser son ordinateur ou son accès Internet et 19&mbsp;% (31 % au Canada) ont également admis avoir eu accès sans permission au réseau sans fil d’un voisin.
De plus, 19 % des étudiants (22 % au Canada) ont dit se tenir à proximité de détaillants pour utiliser leur connexion sans fil libre, alors que 9 % (6 % au Canada) ont demandé d’utiliser le téléphone mobile d’un étranger.
L’étude révèle également que 86 % des étudiants (89 % au Canada) ont avoué avoir laissé sans supervision d’autres personnes utiliser leur ordinateur, « indiquant que ce comportement est appelé à devenir plus fréquent lorsque la future génération d’employés entrera dans le monde du travail au cours des prochaines années. »
« Sans doute une conséquence directe de la perte des frontières privées, environ 24 % des étudiants et 23 % d’employés connaîtront un vol d’identité avant l’âge de 30 ans », ajoute Cisco.
Le document a été réalisé par le biais d’un sondage effectué auprès de 1 441 étudiants de 18 à 24 ans et 1 412 jeunes professionnels de 21 à 29 ans dans 14 pays : Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Mexique, Russie, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis. C’est la firme de recherche marketing américaine InsightExpress qui a recueilli les informations pour Cisco.
Le rapport avait pour but de comprendre la façon dont les entreprises devaient équilibrer leurs besoins d’affaires et leur gestion du risque avec les attentes technologiques et comportements de la prochaine génération de travailleurs.
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