Un groupe de travailleurs canadiens d’Amazon tente pour la deuxième fois de tenir un vote sur son accréditation syndicale.
En cas de succès, la section locale 362 des Teamsters représenterait plus de 7 000 travailleurs d’un entrepôt d’Amazon à Nisku, au sud d’Edmonton, et des employés de centres de distribution en Alberta et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Il s’agit de la deuxième tentative des Teamsters de former un syndicat à l’entrepôt Nisku d’Amazon. La Commission des relations de travail de l’Alberta (ALRB) avait rejeté la première tentative après que le groupe n’eut pas atteint le nombre requis de cartes syndicales signées. Cette fois-ci, le groupe s’est dit confiant d’avoir atteint le nombre requis. Les candidatures doivent être confirmées par l’ALRB avant qu’un vote puisse avoir lieu.
Si les travailleurs de l’usine Nisku réussissent, ça sera la première installation d’Amazon au Canada à voter sur la syndicalisation.
« Nous ne sommes pas anti-Amazon. Nous essayons simplement d’aider les travailleurs d’Amazon. Nous ne sommes pas dérangés par le fait qu’Amazon soit une entreprise prospère. Nous sommes troublés lorsque nous entendons dire que des travailleurs ne reçoivent pas leur juste part ou ne sont pas traités avec le respect et la dignité qu’ils méritent », a déclaré le président national de Teamsters Canada, François Laporte.
Les salaires font partie des raisons de ces efforts de syndicalisation. Dans le sillage de la campagne de syndicalisation, l’entreprise a promis de payer les travailleurs entre 17 et 21,65 dollars canadiens de l’heure. En revanche, les salaires des syndiqués des Teamsters atteignent entre 24,50 $ et 31,93 $ de l’heure, selon le secteur, indique le site des Teamsters.
Mais les salaires ne sont pas le seul problème qui motive la syndicalisation chez Amazon. Avec la croissance rapide, de nombreuses histoires ont été publiées détaillant le mécontentement des employés d’Amazon. Les conditions de travail difficiles dans les entrepôts d’Amazon et les rapports sur les quotas irréalistes ont défrayé la chronique dans le monde entier. Un rapport de la Société Radio-Canada a détaillé ce que les journalistes considéraient comme les méthodes de représailles et d’intimidation du géant de la technologie contre les travailleurs qui plaident pour la syndicalisation.
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois