Internet permet d’en apprendre davantage à propos de GHGSat, mais aussi du consortium d’organisations qui veulent essayer un nanosatellite de détection des gaz, dont fait partie Hydro-Québec.
L’entreprise GHGSat, qui a obtenu deux millions de dollars de la fondation Technologies du développement durable du Canada afin de lancer d’un nanosatellite de démonstration pour un service de surveillance des gaz, existe officiellement depuis à peine plus d’un an.
Selon la base de données du Registraire des entreprises du gouvernement du Québec, l’entreprise « GHGSat Incorporated », dont les bureaux sont situés sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal, a été immatriculée en février 2012. Au Québec, l’entreprise utilise le nom de « Services Satellitaires GHGSat ».
Le président de Services Satellitaires GHGSat se nomme Stéphane Germain et deux des administrateurs de l’entreprise se nomment François Rodrigue et Eric Edwards. Selon la fiche du Registraire, l’actionnaire principal de l’entreprise est « Corporation Xiphos Systèmes », dont les bureaux se trouvent dans les mêmes locaux que GHGSat.
Corporation Xiphos Systèmes, selon le Registraire des entreprises, a été immatriculée en septembre 2010. L’entreprise oeuvre dans le secteur des services informatiques, précisément en « développement d’ordinateurs de haute performance ». L’actionnaire majoritaire de Xiphos Systèmes et une entreprise nommée « Mission Aerospace », dont le siège social est situé dans une résidence de Montréal. Cette adresse est la même que celle qui est indiquée pour M. Stéphane Germain dans la fiche de GHGSat au Registraire des entreprises. Aucune fiche au nom de Mission Aerospace n’a été trouvée dans la base de données du Registraire.
Le deuxième actionnaire de Xiphos Systèmes est Eric Edwards, qui est un des administrateurs de GHGSat. Le troisième actionnaire est « Xiphos Technologies », une entreprise d’ingénierie qui appartient également à Eric Edwards, L’adresse commerciale de Xiphos Technologies est la même que celles de GHGSat et Xiphos Systèmes. Les administrateurs de Xiphos Systèmes sont MM. Germain, Rodrigue et Edwards.
Le consortium derrière le projet
Par ailleurs, une fiche de projet qui est contenue dans le site Web de Technologies du développement durable du Canada indique que le projet de développement et démonstration d’un nanosatellite pour un service de détection des gaz est piloté par GHGSat au nom d’un consortium d’organisations.
Dans cette fiche, outre GHGSat et son actionnaire principal Corporation Xiphos Systèmes, on identifie MPB Communications, une entreprise de Montréal qui développe des appareils de télécommunications et des appareils qui sont fondés sur le laser. MBP Communications est la principale division de MPB Technologies, une entreprise de Montréal qui a été fondée en 1977 par feu Morrel Bachynski – décédé en 2012 – et sept autres employés lorsque les activités du département de recherche et développement de RCA Canada ont pris fin.
Les autres partenaires du consortium piloté par GHGSat sont le laboratoire Space Flight Laboratory de l’Institute for Aerospace Studies de l’Université de Toronto, le producteur pétrolier Suncor Energy et Dr. James Sloan. Ce dernier pourrait être Dr. J.J. Sloan, qui enseigne au Department of Earth and Environmental Sciences de l’Université de Waterloo, en Ontario.
L’intérêt d’Hydro-Québec
Selon la fiche de Technologies du développement durable du Canada, une autre organisation qui participe au consortium piloté par GHGSat est la société d’État québécoise Hydro-Québec.
Selon des informations contenues dans le communiqué de presse de GHGSat qui annonce l’obtention du financement fédéral, il est possible qu’Hydro-Québec s’intéresse au projet pour la mesure des gaz qui sont émis par ses installations qui servent à produire de l’électricité.
« La capacité de mesurer précisément et fréquemment les émissions totales […] d’une région source (comme les bassins de décantation et de stockage des stériles et boues ou les réservoirs d’hydro), permettra une précision comparable à celle d’une surveillance continue à un coût comparable aux processus d’estimation indirecte », peut-on lire dans le communiqué de GHGSat.
L’expression « les réservoirs d’hydro » pourrait évoquer les immenses bassins d’eau qui se trouvent derrière les barrages d’Hydro-Québec.