Rogers améliorera et étendra son réseau mobile dans les marchés de quatre villes et de deux régions du Québec. Le fournisseur amorcera aussi l’implantation de la technologie LTE, fort probablement à Montréal.
Lors d’une allocution prononcée devant la Chambre de commerce de Lévis, Sylvain Roy, le président de Rogers Québec, a dévoilé que le fournisseur acanadien de services de télécommunications Rogers consacrera 150 millions de dollars dans son infrastructure de réseautique mobile au Québec au cours de l’année 2011.
Ce montant s’ajoutera aux investissements de 1,6 milliard de dollars que Rogers a effectués au Québec au cours des vingt-cinq dernières années.
En premier lieu, Rogers désire améliorer la couverture de son réseau mobile qui est fondé sur la technologie d’accès par paquets haut débit de type HSPA+ (High Speed Packet Access en anglais) dans les marchés des villes de Drummondville, Gatineau, Trois-Rivières et Shawinigan, ainsi que dans les régions de l’Abitibi et de Québec.
Une carte qui est publiée sur le site web de Rogers décrit la couverture actuelle et future du réseau mobile du fournisseur.
En entrevue, M. Roy a précisé que ces travaux viseront l’ajout des sites de transmission et l’amélioration de la capacité à des sites existants afin qu’ils répondent aux standards de l’entreprise. Également, ces travaux permettront de hausser à certains endroits la bande passante théorique maximale de 21 à 42 mégabits à la seconde. Rogers a complété en 2010 la conversion à la technologie HSPA de son réseau mobile en sol québécois.
Le président de Rogers Québec a reconnu que ces travaux contribueraient à l’amélioration de la couverture et de la performance des services de données mobiles sur les téléphones évolués et sur les clés Internet USB qui servent de modem pour les ordinateurs portatifs, pour les consommateurs et pour les utilisateurs commerciaux.
« Je crois que les gens ont besoin et veulent cette ubiquité, d’être capable d’utiliser leurs produits partout et en tout temps, où ils travaillent et ont leurs loisirs, a indiqué M. Roy. Pour les entreprises qui ont [des applications] de chaîne d’approvisionnement et de logistique du transport en temps réel, c’est extrêmement pertinent. »
Déploiement de LTE… à Montréal ?
D’autre part, Rogers aurait l’intention de consacrer une portion de son investissement de 150 millions de dollars à l’implantation de la technologie LTE au Québec au cours de l’année 2011.
Ces travaux font suite à la réalisation d’un essai à Ottawa à l’automne 2010, en collaboration avec un laboratoire du fabricant d’équipement de télécommunications Ericsson. (Lire : Canada: la course aux réseaux 4G bat son plein).
Rappelons que Ericsson, en 2009, avait mis la main sur des actifs liés à la technologie LTE qui avaient été développés par Nortel. (Lire : Vente d’actifs de Nortel : Ericsson gagne, Nokia Siemens perd, RIM fulmine)
M. Roy a expliqué que ces essais visaient à confirmer la performance de cette technologie nouvelle. « Nous avons effectué un test important sur 60 sites où l’on couvrait la majeure partie de la ville. Nous avons testé sur presque toutes les bandes de fréquence disponibles, incluant une bande de 700 MHz avec la permission d’Industrie Canada. Nous voulions démontrer que la technologie livrait ses promesses, avec des résultats qui ont atteint 156 mégabits à la seconde.
« Les résultats étant concluants, nous avons décidé d’investir dès cette année dans un déploiement de la technologie LTE. C’est pour cela que les dépenses en capital de Rogers sont supérieures de 200 à 300 millions de dollars cette année qu’à l’habitude, entre autres parce qu’on commence le déploiement de la technologie LTE au Canada… sans préciser de marché. »
Interrogé quant à l’exécution de travaux d’implantation de la technologie LTE à Montréal en 2011, M. Roy a indiqué que Rogers n’avait pas annoncé officiellement une date de déploiement du réseau LTE dans cette ville. « Nous avons annoncé il y a deux mois qu’on allait déployer la technologie LTE au Canada et que ce déploiement s’effectuerait sur plusieurs années. Je ne peux pas confirmer ou infirmer pour Montréal en 2011 », a-t-il commenté.
La première version d’un document d’information, qui avait été diffusé peu après l’allocution de M. Roy à la Chambre de commerce de Lévis, mentionnait le « déploiement de la technologie LTE à Montréal ». Toutefois, une deuxième version du document qui a été diffusée peu après ne contenait plus d’évocation spécifique de la métropole québécoise.