Rogers a mis à jour sa réponse aux demandes de renseignements du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) avec des informations supplémentaires sur la cause de la panne de son réseau le 8 juillet dernier.
Dans sa mise à jour, la société a indiqué que 2,92 millions de clients filaires et 10,242 millions de clients sans fil avaient été touchés. Bien qu’elle ait déterminé qu’elle n’a pas enfreint les accords de niveau de service (SLA) avec ses clients au détail, Rogers évalue si elle a enfreint les SLA avec ses revendeurs.
La panne de Rogers a été causée par une mise à jour des routeurs de distribution de son réseau, qui a bloqué les communications entre la passerelle Internet, de la passerelle principale et les routeurs de distribution de Rogers, ainsi qu’avec les réseaux cellulaires, d’entreprise et câblés de Rogers.
Le document décrit également la priorité de restauration dans une liste numérotée en sept points. Rogers a placé la restauration de ses services sans fil et filaires au premier rang de ses priorités, suivie des services de soins critiques et des principaux clients commerciaux.
Il s’agissait de la deuxième panne de Rogers en deux ans ; en avril 2021, une mise à jour logicielle du fournisseur avait mis son réseau mobile hors ligne. Rogers dit maintenant que les enseignements tirés de la panne précédente ont aidé à restaurer son réseau mobile plus rapidement le 8 juillet.
Contrairement à la panne qui s’est produite le 8 juillet, Rogers affirme que sa panne mobile l’année dernière n’a pas affecté son réseau principal, c’est pourquoi elle n’a pas eu d’impact sur les communications d’urgence.
En réponse à la question du CRTC sur les garanties supplémentaires que Rogers mettra en place à l’avenir, Rogers indique qu’elle procède à un examen avec un tiers, qu’elle fournit des cartes SIM doubles ou un appareil mobile secondaire à tous ses employés critiques et met en place une connectivité de secours avec un fournisseur alternatif dans les emplacements critiques.
De plus, le géant des télécommunications a confirmé qu’un protocole d’entente d’assistance mutuelle est en cours d’élaboration par le Comité consultatif canadien pour la sécurité des télécommunications (CCCST) entre les principales compagnies de téléphone canadiennes et que les travaux seront terminés d’ici 60 jours. Rogers est le coprésident en exercice du CCCST.
Ces mesures s’ajoutent aux actions à court terme, qui comprennent l’amélioration de la fiabilité du réseau IP et de l’infrastructure, la publication d’un examen de l’architecture du réseau avec les fournisseurs partenaires et l’augmentation de l’automatisation des processus de gestion des incidents. La société prévoit également d’introduire d’autres examens d’évaluation des risques et d’étendre ses capacités de surveillance du réseau.
Le CRTC a demandé à Rogers de fournir d’autres commentaires concernant l’enquête en cours.
Le document public complet (en anglais) peut être téléchargé auprès du CRTC.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.