Rogers et Shaw ont entamé le processus de médiation avec le Bureau de la concurrence du Canada pour tenter de faire avancer la fusion entre deux des plus grands opérateurs de réseau au Canada.
Rogers a annoncé pour la première fois qu’elle avait l’intention d’ acheter Shaw pour 26 milliards de dollars canadiens en mars 2021. L’accord, qui devait initialement être conclu au cours du premier semestre de 2022, a subi de nombreux retards alors que les régulateurs canadiens examinaient ses effets sur la concurrence.
Afin d’obtenir le feu vert des régulateurs, Rogers et Shaw ont dû trouver un acheteur approprié pour Freedom Mobile, la filiale de Shaw. Ils ont finalement accepté une offre de 2,85 milliards de dollars canadiens de Quebecor, propriétaire de Vidéotron au Québec.
« Vidéotron (Québecor) n’était pas le premier choix de Rogers/Shaw tel qu’indiqué dans les documents du Tribunal de la concurrence. C’était très probablement Xplornet », a écrit le consultant en télécommunications Mark Goldberg dans une déclaration par courriel à IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.
Bien que Freedom Mobile ait trouvé un acheteur qui pourrait satisfaire le Bureau de la concurrence du Canada, Reuters a signalé que Shaw pourrait désormais également devoir trouver un nouveau propriétaire pour sa division Shaw Mobile , un service mobile abordable exclusif à l’Alberta et à la Colombie-Britannique lancé en juillet 2020. Le service utilise Le réseau LTE de Shaw en conjonction avec le Wi-Fi pour transférer des données.
Globalive, une société canadienne de capital-investissement fondée par Anthony Lacavera, avait précédemment proposé d’acheter Freedom Mobile pour 3,75 milliards de dollars canadiens. Lacavera était le fondateur de Wind Mobile, qui avait été vendu à Shaw et rebaptisé Freedom Mobile en 2016.
Lacavera a appelé les régulateurs à bloquer la vente de Freedom Mobile à Quebecor, a rapporté le Globe and Mail. Globalive a réitéré son engagement à investir dans les réseaux de Freedom s’il est choisi comme acheteur. Mais Goldberg a déclaré que les régulateurs ont peut-être remis en question l’histoire de l’entreprise.
« Globalive n’a pas vraiment d’antécédents de compétition réussie. Il a perdu de l’argent et a vendu Wind », a écrit Goldberg. « Je soupçonne que les autorités gouvernementales considéreraient son plan d’affaires comme visant une sortie, plutôt que de construire une entreprise durable. »
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois.