La société ontarienne Research in Motion fait face à un recours collectif intenté par des actionnaires mécontents devant un tribunal de New York. La société estime que la procédure est sans fondement.
La direction de RIM a confirmé dans un communiqué qu’elle entendait « se défendre vigoureusement » contre le recours collectif.
Le recours collectif allègue qu’entre le 16 décembre 2010 et le 28 avril 2011, RIM et certains de ses dirigeants ont émis des déclarations fausses et trompeuses par rapport à la situation financière de l’entreprise et à ses projets d’affaires.
Les participants au recours veulent obtenir des dommages non spécifiés pour tous ceux et celles qui auraient acheté des actions de RIM durant cette période.
Le 16 décembre après la fermeture des marchés boursiers, RIM dévoilait des résultats financiers du 3e trimestre terminé le 27 novembre. La société avait précisé dans un communiqué qu’elle s’attendait à un bénéfice par action de 1,74 à 1,80 dollar américain* et à des revenus de 5,5 à 5,7 milliards de dollars pour son 4e trimestre. Les analystes sondés par Bloomberg tablaient quant à eux en moyenne sur un bénéfice par action de 1,61 dollar et sur des revenus de 5,46 milliards de dollars.
Puis, le 24 mars (encore une fois après la fermeture des marchés boursiers), RIM dévoilait un bénéfice par action de 1,78 dollar et des revenus de 5,6 milliards de dollars au 4e trimestre terminé le 26 février. Toutefois, les prévisions émises par la société au premier trimestre de l’exercice 2012 étaient largement inférieures aux prévisions des analystes. Le lendemain, le titre avait subi une chute de plus de 10 % à la Bourse de Toronto.
Et enfin, le 28 avril, RIM abaissait ses prévisions au 1er trimestre en raison de la faiblesse des ventes de ses téléphones intelligents BlackBerry. Le lendemain, le titre plongeait de plus de 14 % à la Bourse de Toronto.
Ainsi, entre le 17 décembre et le 29 avril (les journées suivant les annonces de RIM et citées dans le recours collectif), la valeur du titre de la société est passée de 60,69 dollars canadiens à 46,09 dollars canadiens sur le parquet torontois, un recul de plus de 24 %.
* Tous les montants sont en dollars américains, sauf indication contraire.