Louis Têtu, président et chef de la direction de Coveo, est monté sur scène lors de la conférence « ALL IN », une vitrine de deux jours de la technologie canadienne de l’intelligence artificielle (IA) qui se tient à Montréal les 27 et 28 septembre, pour souligner les réalisations de son entreprise en matière d’IA et pour livrer à la fois un discours inspirant et un message ferme : les entreprises canadiennes doivent intensifier leur adoption et leur utilisation de l’IA.
Coveo demeure l’un des secrets les mieux gardés du Canada dans le monde de l’IA. Des géants mondiaux comme Salesforce, Amazon et de nombreux géants de la vente au détail en ligne utilisent ses solutions d’IA. Sa clientèle se lit comme un « who’s who » mondial du commerce de détail. Il s’agit potentiellement du plus grand utilisateur de services Azure pour l’IA dans un environnement de production. Pourtant, peu de Canadiens connaissent cette puissance de l’IA, et encore moins connaissent ses racines canadiennes.
Créée à l’origine comme une entité de recherche, Coveo continue d’être un fournisseur de premier plan de solutions de recherche d’entreprise. Mais aujourd’hui, sa réputation en matière de solutions d’IA est à l’origine de sa croissance et de sa domination dans le monde du commerce de détail en ligne.
Louis Têtu est fier de la reconnaissance mondiale de Coveo, mais il est déçu par le manque de sensibilisation des Canadiens à cette réussite locale en matière d’IA. Il est passionné par ce qu’il faut pour réussir au Canada et sur la scène mondiale, et a souligné à quel point le client en ligne peut être exigeant. Il a déclaré, dans son style inimitable : « La “patience numérique” est comme la “crevette géante ». C’est un oxymore.
Bien que les récompenses d’une bonne solution soient étonnantes, M. Têtu a souligné qu’on ne peut pas se permettre de se tromper. La dépense financière est importante ; il a souligné : « Une interaction avec l’IA peut coûter jusqu’à mille fois plus cher qu’une requête de base. » Ne pas surpasser ce que vous pouvez faire avec une simple requête pourrait entraîner des pertes substantielles, compte tenu du coût de l’IA, mais bien faire les choses peut entraîner une croissance énorme des ventes et des bénéfices.
Faire les choses correctement n’est pas facile et nécessite un système d’IA entièrement développé. Il n’y a pas de place pour certaines des erreurs les plus courantes que nous constatons dans les solutions génératives ; à l’échelle de l’entreprise, la précision est primordiale, a affirmé Louis Têtu. « Les solutions de Coveo ne peuvent pas se permettre d’être mal interprétées. »
Et cette précision doit se produire à une vitesse fulgurante. « Nous avons 10 millisecondes pour laisser notre marque », a-t-il déclaré. Le but? Engager les clients numériques dans des dialogues précieux et constructifs qui les maintiennent sur le site et achètent potentiellement un article supplémentaire. Comme le savent tous ceux qui ont travaillé dans le commerce de détail, que ce soit dans un magasin en ligne, les véritables bénéfices du commerce de détail proviennent de la vente de « cette chose de plus ». À l’échelle mondiale, cela représente des centaines de millions de ventes.
De telles normes posent d’immenses défis. Le parcours de Coveo en matière d’IA s’étend sur des années, ayant travaillé avec l’IA générative depuis la version 3 de ChatGPT, bien avant son évolution vers le modèle conversationnel interactif captivant connu aujourd’hui.
Les récompenses de la maîtrise de l’IA sont lucratives, a-t-il déclaré, en présentant un scénario qui incite à la réflexion : imaginez une entreprise doublant ses opérations tout en conservant son personnel actuel de service client. L’augmentation de la rentabilité et l’avantage concurrentiel seraient sans précédent.
Il a ensuite présenté la dernière itération de chat interactif de Coveo, en mettant l’accent sur ses capacités d’interaction authentiques et centrées sur l’utilisateur.
Mais M. Têtu, bien qu’il ait toujours défendu les réalisations de son entreprise, n’était pas là pour se vanter. Il était là pour transmettre un message aux entreprises canadiennes, encore une fois avec sa franchise classique.
« Réveillez-vous! » il a dit. « Vous n’avez pas à craindre que l’IA nuise à votre entreprise. Ce sont les concurrents qui exploitent l’IA dont vous devriez vous inquiéter. »
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.