Nokia Siemens compte débourser 1,2 G$ US pour les actifs de Motorola qui ont trait aux infrastructures de réseaux dans fil. Toutefois, Motorola conserve ses propriétés intellectuelles et ne quitte pas complètement le créneau.
La coentreprise du secteur des équipements de télécommunications Nokia Siemens Networks, veut mettre la main sur les actifs liés aux infrastructures de réseaux sans fil du fabricant d’équipements de télécommunications américain Motorola. Ces actifs touchent à un large éventail de protocoles de téléphonie et de transmission de données en réseautique mobile, dont les protocoles CDMA, WCDMA, GSM, LTE et WiMAX.
Notamment, Motorola fournit du matériel CDMA pour une trentaine de réseaux mobiles dans 22 pays, du matériel GSM pour plus de 80 réseaux mobiles dans 66 pays, et de l’équipement WiMAX auprès de 41 clients dans 21 pays.
Nokia Siemens estime que l’acquisition d’actifs en infrastructures de réseautique mobile auprès de Motorola lui permettra de renforcer son deuxième rang dans ce marché à l’échelle mondiale. L’intégration des actifs de Motorola permettrait aussi à Nokia Siemens de devenir le troisième fournisseur d’équipement en importance aux États-Unis et le premier fournisseur d’origine étrangère en importance sur le marché japonais.
Par cette acquisition évaluée à 1,2 milliard de dollars américains, Nokia Siemens amorcera une relation commerciale avec plus d’une cinquantaine d’exploitants de réseaux de télécommunications à l’échelle planétaire, en plus de renforcer ses liens avec de grands joueurs comme Sprint, Vodafone et China Mobile.
Lorsque la transaction sera conclue entre Nokia Siemens et Motorola, soit d’ici la fin de 2010, environ 7 500 employés de Motorola qui sont en activité à travers le monde passeront sous la gouverne de l’acquéreur.
Au Canada, Motorola emploie environ 370 personnes dans trois unités d’affaires qui ont trait à la réseautique mobile, aux appareils mobiles et aux solutions mobiles commerciales pour les gouvernements, la sécurité publique et les entreprises.
Nokia Siemens, une coentreprise fondée en 2006 par l’entreprise Nokia de Finlande et l’entreprise Siemens d’Allemagne, emploie plus de 60 000 personnes dans 150 pays.
Maintien de présence
Motorola ne se cède pas de toutes ses billes en réseautique sans fil, puisque l’entreprise conserve tous ses brevets liés aux activités en infrastructures de réseautique sans fil et d’autres actifs, mais aussi ses actifs qui ont trait aux réseaux rehaussés numériques intégrés (Integrated Digital Enhanced Network, ou iDEN).
Selon Motorola, il s’agit d’une architecture de réseautique mobile qu’un opérateur mobile utilise pour le déploiement d’un réseau sans fil de voix et de données qui inclut des fonctions de répartition et de messagerie vocale instantanée (push-to-talk en anglais), à la façon des émetteurs-récepteurs portatifs (aussi appelés walkie-talkie en anglais).
Selon une définition de l’encyclopédie en ligne Wikipedia, cette technologie de télécommunications permet la coexistence d’un plus grand nombre d’utilisateurs dans un spectre d’ondes données, au moyen de la compression de la voix et de la technologie d’accès multiple par répartition dans le temps (Time division multiple access ou TDMA en anglais).
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.