La requalification et la formation de la main-d’oeuvre vers le secteur des technologies de l’information (TI), en particulier vers le secteur privé, profitera d’une aide financière publique de 151 millions de dollars de la part de Québec.
Selon le cabinet du ministre du Travail et de l’Emploi, cette aide financière doit servir à « répondre aux besoins de main-d’oeuvre qualifiée en technologies de l’information », de même qu’à réaliser trois mesures en particulier d’ici 2025-2026.
« Ce soutien contribuera à attirer, à former et à requalifier 50 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des TI au cours des cinq prochaines années », et les trois mesures à réaliser visent « aussi bien » les travailleurs et travailleuses que les entreprises, soutient le cabinet.
- La première mesure et un montant de 60 millions de dollars concernent la prolongation du Programme pour la requalification et l’accompagnement en technologies de l’information et des communications.
- La deuxième mesure et un montant de 31,5 millions de dollars concernent une bonification du Programme de formations de courtes durées par stages dans des professions priorisées.
- La troisième mesure et un montant de 60 millions concernent un « soutien supplémentaire » pour les entreprises du secteur des TI en matière de formation des travailleurs, de gestion des ressources humaines et de recrutement à l’étranger.
« L’accroissement de la productivité, la numérisation, l’automatisation et l’implantation de technologies dépendent en bonne partie des entreprises et des travailleurs du domaine des technologies de l’information », explique Québec.
Réactions
Selon le comité TechnoCompétences, « les besoins en matière de main-d’œuvre spécialisée de l’industrie des TI sont importants » et les mesures et programmes ainsi prolongés sont « performants ».
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dit accueillir cette aide financière « favorablement », qu’il en avait fait la demande pour « accentuer la formation en entreprise », que « la demande en travailleurs expérimentés excède l’offre » et que le gouvernement du Québec « se devait d’agir » pour « conserver sa réputation de pôle mondial en TI ».
Cependant, le CPQ ne se dit pas complètement satisfait.
« L’annonce d’aujourd’hui permet d’éviter le pire dans un secteur névralgique et transversal, mais plusieurs domaines demeurent exclus du plan gouvernemental. Il s’agit d’un très grand pas dans la bonne direction, mais n’en demeure pas moins qu’il faut élargir considérablement le bassin de main-d’œuvre. Ces stratégies sectorielles sont extrêmement porteuses, mais il faut se doter d’une vision globale en 2022 », annonce-t-il.
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