La société sans but lucratif Prompt reçoit une aide financière de 8,63 millions de dollars du gouvernement du Québec pour les trois prochaines années, ce qui lui permettra de « créer de nouvelles alliances de recherche tout en stimulant l’innovation par le biais du développement de nouvelles technologies » dans la province.
« Globalement, Prompt prévoit créer entre 30 et 35 partenariats universités-entreprises au niveau de la recherche et du développement grâce à cette subvention, ce qui permettra d’appuyer l’essor des entreprises québécoises du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) », explique le président et chef de la direction de Prompt (Partenariats de recherche orientée en microélectronique, photonique et télécommunications), Charles Despins, en entrevue.
Ce dernier ajoute que le gouvernement est partenaire de Prompt depuis huit ans, ce qui a permis de créer une cinquantaine d’alliances pour appuyer l’essor des entreprises québécoises du secteur des TIC.
« Nous voulons accroître l’avantage concurrentiel de nos entreprises du secteur des TIC par des partenariats de recherche avec le milieu universitaire. Le mandat de Prompt est d’accroître le rendement des investissements publics en recherche et de les mettre au profit des entreprises, et du même coup d’accroître les investissements en recherche et développement (R&D) », précise-t-il.
Pour chaque dollar investi par une entreprise, Prompt peut en ajouter un autre, sans compter l’aide du gouvernement fédéral et les crédits d’impôt rattachés à la R&D tant au Québec qu’au Canada. En fin de compte, M. Despins affirme qu’une entreprise peut recevoir entre cinq et dix dollars en R&D pour chaque dollar investi dans un projet.
« Les petites et moyennes entreprises (PME) n’ont pas toujours les ressources nécessaires au niveau des infrastructures de recherche pour développer ou tester un produit. Nous les aidons en les mettant en contact avec les bons partenaires scientifiques et avec les ententes de propriété intellectuelle », dit-il.
Du côté universitaire, les professeurs obtiennent des connaissances pratiques et les étudiants sont formés à même un lien industriel. M. Despins souligne qu’il est fréquent que des étudiants qui ont travaillé pendant deux ou trois ans sur un projet avec une entreprise soient embauchés par cette dernière lorsque les travaux sont terminés.
« C’est notamment au sein de marchés verticaux prometteurs pour l’avenir tels l’environnement, la sécurité, le transport intelligent et la santé que les besoins se font sentir. Avec ce levier de financement de la part du gouvernement du Québec, Prompt entreprendra le développement de nouveaux partenariats entreprises-universités dans le secteur des TIC dont la valeur totale pourra atteindre plus de 20 millions de dollars », souligne-t-il.
Prompt est un organisme composé de quatre personnes. Trois s’occupent du développement et une autre gère les relations avec les fournisseurs. Selon Charles Despins, le modèle repose sur une structure très légère, ce qui n’empêche pas Prompt d’avoir des liens très serrés avec le milieu de la R&D, ce qui permet à la société sans but lucratif d’offrir un maximum de levier financier à ses partenaires.