La ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, a présenté un projet de loi à l’Assemblée nationale qui laisse entrevoir une ouverture envers l’emploi des logiciels libres au sein du gouvernement.
« L’industrie du logiciel libre existe depuis près de 30 ans, partout dans le monde les gouvernements tirent profit de cette industrie afin de permettre une meilleure prestation de services à leurs citoyens. Il est donc essentiel pour le gouvernement du Québec de relever le défi d’une gestion rigoureuse de ses ressources informationnelles en choisissant la solution qui répond le mieux à ses besoins », a déclaré Michelle Courchesne, dans un communiqué.
Selon le projet de loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement, le gouvernement préconiserait l’utilisation de ce type de logiciel lorsqu’il s’avèrerait le meilleur choix.
Il serait notamment demandé aux organismes publics de considérer systématiquement les logiciels libres lors du remplacement, de l’acquisition, du renouvellement ou de la mise à niveau de logiciels. « Afin de faire un choix éclairé entre le logiciel libre et le logiciel propriétaire, les organismes publics devraient prendre en compte trois éléments, soit leurs besoins d’affaires, la qualité de la solution et le coût. À cet effet, des guides standardisés seraient mis à leur disposition. Une nouvelle directive du Conseil du trésor sera émise afin d’obliger les organismes publics à se conformer aux résultats de leurs analyses et d’en rendre compte», révèle le gouvernement provincial.
Il est également prévu d’accélérer et de compléter les efforts déjà investis pour accompagner les organismes publics vers une plus grande utilisation des logiciels libres.
Le gouvernement provincial compte également mettre sur pied une table de concertation, composée des intervenants du logiciel libre et des décideurs gouvernementaux en ressources informationnelles. Cette table de concertation aurait le mandat de faire connaître le logiciel libre au sein de l’appareil gouvernemental et de discuter des problématiques vécues par l’implantation de logiciels libres dans les organismes publics.