Deloitte Global publiait récemment ses prédictions annuelles sur les technologies, les médias et les télécommunications (TMT) pour 2023. Le rapport de la société détaille comment des facteurs macroéconomiques tels que la hausse de l’inflation, les taux d’intérêt et la faible confiance des consommateurs affectent les tendances TMT plus que jamais auparavant.
Selon Deloitte, nous serons témoins, en 2023, de l’émergence de volets publicitaires dans l’offre de télévision sur demande et de l’apparition d’une foule de satellites dans l’espace.
La société prévoit que d’ici la fin de 2023, les deux tiers des consommateurs des pays développés utiliseront au moins un service de vidéo sur demande avec publicité (AVOD) par mois, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2022.
Par ailleurs, les principaux services de vidéo sur demande par abonnement (SVOD) sur les marchés développés auront lancé un niveau financé par la publicité pour complémenter les options sans publicité et ralentir le nombre de clients soucieux des coûts qui annulent leurs abonnements. Deloitte prévoit aussi que d’ici à la fin de 2024, la moitié de ces fournisseurs auront également lancé un service de télévision en continu gratuit financé par la publicité (FAST).
Au Canada, plus de 20 % des consommateurs ont supprimé au moins un service de SVOD au cours des 12 derniers mois, et près d’un tiers des jeunes citoyens (18 à 34 ans) ont arrêté leur abonnement. En outre, entre 30 et 50 % des Canadiens déclarent qu’ils envisagent déjà d’annuler leur abonnement ou qu’ils envisageraient de le faire à l’avenir.
Le rapport révèle aussi que 35 % des Canadiens désireux de s’abonner ont déclaré qu’ils étaient prêts à payer le plein tarif pour la version sans publicité, mais un quart d’entre eux étaient prêts à regarder cinq minutes de publicité par heure en échange d’une réduction de 50 % du prix de l’abonnement, et 40 % étaient prêts à regarder 10 minutes de publicité par heure s’ils n’avaient pas à payer du tout.
Dans un autre domaine, Deloitte Global prévoit que le marché des outils de production virtuelle atteindra 2,2 milliards de dollars américains en 2023, soit une hausse de 20 % par rapport au chiffre estimé de 1,8 milliard de dollars américains en 2022. ·
En 2021, l’industrie de la production cinématographique et télévisuelle de la Colombie-Britannique représentait 4,8 milliards de dollars en revenus directs et celle de l’Ontario 2,9 milliards, tandis que l’industrie du Québec représentait 2,4 milliards en 2020.
Montréal et Vancouver sont deux des centres d’excellence établis dans le domaine du jeu, et les moteurs de jeu font partie des technologies de base sur lesquelles repose la production virtuelle.
Pour ce qui est de la réalité virtuelle (RV) Deloitte Global prévoit que ce marché générera 7 milliards de dollars US de revenus dans le monde en 2023, une augmentation de 50 % par rapport aux 4,7 milliards de dollars US estimés en 2022. La grande majorité (90 %) de ces revenus proviendra des ventes de casques de réalité virtuelle, dont 14 millions d’unités – d’une valeur moyenne de 450 dollars américains chacune – devraient être vendues en 2023.
Au pays, seulement 6 % des Canadiens ont accès à des lunettes de RV et 14 % d’entre eux les ont utilisées au cours de la dernière journée, ce qui signifie que seulement 0,8 % des Canadiens sont des utilisateurs réguliers de RV.
D’autre part, 20 % des Canadiens ont accès à une montre intelligente, dont 65 % l’utilisent quotidiennement, ce qui signifie que 13 % des Canadiens sont des utilisateurs réguliers de montres intelligentes, 16 fois plus que les utilisateurs de lunettes de RV.
Les prédictions de Deloitte font aussi état d’une congestion spatiale à prévoir. En effet, la société prévoit que plus de 5 000 satellites à large bande seront en orbite terrestre basse (LEO) d’ici la fin de 2023, fournissant l’internet à haut débit à près d’un million d’abonnés dans tous les coins de la planète.
Au Canada, la société Telesat d’Ottawa propose une constellation Lightspeed composée de 188 satellites, et la société Kepler Communications de Toronto possède déjà 19 nanosatellites en orbite basse.
L’entretien des satellites en orbite et l’élimination des débris spatiaux au fil du temps sont des secteurs dans lesquels le Canada peut jouer un rôle de premier plan, affirme Deloitte. MDA, établie en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique, est un leader mondial dans certaines des technologies spatiales qui seront probablement utilisées alors que Calian, installée en Ontario et en Saskatchewan, est un chef de file dans les stations terrestres.