TENDANCES La proportion de ménages canadiens utilisant seulement la téléphonie cellulaire comme moyen de communication au lieu du service conventionnel à fil a plus que doublé en un peu plus de deux ans.
Selon les nouvelles données de l’Enquête sur le service téléphonique résidentiel, en décembre 2005, un peu plus de 615 000 ménages, soit 4,8 % du total, ont indiqué ne posséder qu’un numéro de téléphone cellulaire, contre seulement 1,9 % au milieu de l’année 2003. Les ménages des deux provinces les plus à l’ouest, l’Alberta et la Colombie-Britannique, ont dominé cette hausse.
En effet, environ 7,1 % des ménages de la Colombie-Britannique ne possédaient qu’un numéro de téléphone cellulaire à la fin de 2005, ce qui constitue une proportion trois fois supérieure à celle observée au milieu de l’année 2003. En Alberta, la proportion a plus que doublé, atteignant 5,8 %.
Les ménages à faible revenu sont plus susceptibles de n’avoir qu’un numéro de téléphone cellulaire. L’enquête a montré que 7,7 % des ménages dont le revenu se situe sous le seuil du faible revenu (SFR) de Statistique Canada ne possédaient qu’un numéro de téléphone cellulaire, une proportion presque deux fois supérieure à celle de 4,1 % des autres ménages. (Le SFR est une mesure statistique des seuils de revenu sous lesquels les Canadiens consacrent vraisemblablement une part de leur revenu supérieure à la moyenne aux nécessités de la vie, c’est-à-dire la nourriture, le logement et l’habillement.)
Les ménages situés dans de grands centres urbains sont également plus susceptibles de n’avoir qu’un numéro de téléphone cellulaire. À Vancouver, presque 1 ménage sur 10 (9,6 %) n’utilisait que la téléphonie cellulaire, ce qui représente la plus grande proportion parmi les régions métropolitaines de recensement. Les ménages de Montréal et de Calgary se sont classés tous deux loin au deuxième rang, affichant environ 6,4 %.
L’enquête a également révélé qu’un peu plus de 156 000 ménages, soit 1,2 % du total, ne possédaient pas de numéro de téléphone. Il s’agit d’une régression importante par rapport à l’année précédente (1,5 %) qui met fin à la tendance demeurée pratiquement inchangée depuis le début de la surveillance des abonnements au service téléphonique par cette enquête en 1998.
Près de 3 % des ménages de l’Île-du-Prince-Édouard ne possédaient aucun numéro de téléphone, ce qui représente la plus grande proportion au pays.
Les ménages n’ayant aucun numéro de téléphone ont indiqué que les frais liés au tarif mensuel local de base et les frais d’installation leur sont inabordables. Par ailleurs, plus de la moitié des ménages canadiens avaient plus d’un numéro de téléphone. Près de 3,7 millions (28,6 %) de ménages ont indiqué avoir deux numéros de téléphone, et 3,4 millions (26,2 %) ont dit en avoir trois ou plus.
Note : L’Enquête sur le service téléphonique résidentiel, menée depuis l’automne de 1998, est maintenant réalisée au nom d’Aliant Telecom., de Bell Canada, de MTS Allstream, de Northwestel, de Saskatchewan Telecommunications et de TELUS Communications. Elle surveille l’étendue du service téléphonique résidentiel et les raisons de non-abonnement afin d’aider le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes à prendre des décisions concernant l’imposition d’augmentations, de réductions ou l’octroi de subventions à l’égard des tarifs.