Les protagonistes de campagnes électorales en 2018 ont accès à davantage de données au sujet des électeurs, ce qui permet aux organisations politiques et aux candidats de préciser encore davantage leur ciblage d’électeurs.
Un texte publié sur le site internet du magazine MIT Technology Review affirme que les outils technologiques et de communication directe avec les électeurs sont aussi plus nombreux et plus perfectionnés pour tirer avantage de cette quantité de données.
Par exemple, les électeurs pourraient voir davantage de tentatives de capter leur attention par l’entremise de messages publicitaires personnalisés, d’appels au bénévolat et au vote, de demandes de contributions politiques et de vidéos pour appareils mobiles.
Aux États-Unis, des entreprises en démarrage essaient aussi d’appliquer l’intelligence artificielle à la sollicitation des contributions politiques, et d’autres commercialisent des services basés sur la « science de la persuasion ».
Au Québec, où les contributions politiques et les dépenses électorales sont plus limitées qu’aux États-Unis par souci d’équité entre les candidats, le Directeur général des élections (DGÉ) du Québec anticipe pour la campagne électorale en cours notamment la publication et la diffusion de messages publicitaires dans les médias électroniques, ainsi que l’affichage de publicités dans des espaces virtuels tels que les médias sociaux.
« Durant la période électorale, toute publicité doit mentionner, au minimum, le nom et le titre de l’agent officiel qui l’a fait publier ou produire », et les contributions politiques incluent les services rendus gratuitement et les produits fournis gratuitement, a rappelé le DGÉ.
Selon le texte publié par MIT Technology Review, à partir de 2020, les protagonistes des campagnes électorales auront accès à encore plus de données et à des algorithmes encore plus élaborés, ce qui raffinera encore davantage leur ciblage d’électeurs, en particulier dans des cas de luttes électorales serrées.
L’auteur anticipe aussi des logiciels encore plus accessibles pour la création de vidéos virales, ainsi que des tentatives d’assemblées publiques locales en réalité virtuelle et d’envois de messages sur les téléphones des électeurs au moment où ils passent près d’un bureau de vote ou d’un événement de campagne, grâce à du « géociblage » permis par la géolocalisation.
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