Le gouvernement conservateur a choisi de ne pas convoquer de commission parlementaire sur la politique en matière de services sans fil. Cette décision a fait réagir des entreprises canadiennes, dont Bell et TELUS.
Pour Bell, éviter des audiences publiques revient à empêcher le comité fédéral « d’entendre les préoccupations de 81 % de la population canadienne. »
« Le gouvernement fédéral continue d’ignorer le nombre croissant de Canadiens de tous les horizons qui lui demandent de combler les failles de la politique en matière de services sans fil », a souligné Mirko Bibic, chef des affaires juridiques et réglementaires de Bell.
Au cours des dernières semaines, plusieurs entreprises canadiennes ont réagi à la venue potentielle du fournisseur américain de services de télécommunications Verizon en sol canadien. Selon eux, le géant pourrait profiter d’avantages concurrentiels qui pourraient déséquilibrer le marché.
Ils craignent que Verizon achète une petite compagnie canadienne en difficulté pour s’implanter au Canada et profite alors de la mise aux enchères du spectre d’ondes 700 MHz en septembre. Ce spectre est considéré comme le meilleur spectre pour les communications sans fil voix et données.
Par ailleurs, Darren Entwistle, le président et chef de la direction de TELUS, rappelait qu’une saine concurrence est la bienvenue sur le territoire canadien. Toutefois, « donner à Verizon ou à une autre géante étrangère un avantage de deux pour un dans le cadre de la vente aux enchères du spectre est injuste et néfaste pour les Canadiens », a-t-il affirmé dans une déclaration par voie de communiqué.