Une PME sur deux n’a pas de plan en cas de désastre, selon une récente étude de Symantec.
Une proportion qui n’est pas surprenante, selon Bernard Laroche, directeur senior, division produits marketing pour les PME chez Symantec.
« Ce qui est étonnant est qu’il y a encore 14 % des entreprises sondées qui n’ont aucun projet de créer un plan. Toutefois, une proportion rassurante de 36 % espère créer un plan d’ici les six prochains mois. »
Si les entreprises n’ont pas de plan, c’est probablement dû en partie au fait que 52 % d’entre elles ne croient pas que les systèmes informatiques sont importants pour une firme, cite le directeur senior.
« Elles ne pensent tout simplement pas jusque-là », ajoute Gina Sheibley, porte-parole pour la division des PME chez Symantec.
Par ailleurs, selon les données recueillies, près de 30 % des PME n’ont pas les ressources humaines ni financières nécessaires pour mettre un tel plan en place.
« Les PME n’ont pas des budgets illimités. Elles sont plutôt concentrées à faire des profits et rester la tête hors de l’eau. Évidemment, c’est certain que les difficultés économiques n’aident pas », ajoute Mme Sheibley.
Les risques sont éminents
Les PME devraient être préparées face aux risques qu’elles courent.
« Plus de six sur dix d’entre elles sont susceptibles d’être victime d’un désastre naturel, tel qu’une tempête de verglas, comme a vécu le Québec en 1998 ou les inondations que vivent actuellement les Australiens », note M. Laroche.
Les PME ont eu, en moyenne, six pannes informatiques l’an dernier. Les raisons derrière ces pannes : des attaques informatiques, des pannes d’électricité et des désastres naturels.
Par ailleurs, trop peu d’entreprises font des sauvegardes. En effet, moins d’une sur quatre font des sauvegardes sur une base quotidienne.
« C’est inquiétant, surtout lorsqu’on pense à l’importance de garder l’historique des documents et des communications dans les domaines financier et médical, par exemple », ajoute M. Laroche.
Malgré que les sauvegardes peuvent parfois être dispendieuses, elles sont essentielles, renchérissent les experts. « Si le budget est trop restreint, il faut au moins prioriser et commencer par ce qui est le plus important. »
Un autre problème est que la plupart des PME réagissent seulement après qu’un catastrophe survienne au lieu de prendre action pour la prévenir.
« Avec une telle attitude, c’est très coûteux. Le coût moyen d’une panne informatique par jour est de 12 500 $. Les clients sont aussi affectés et délaissent souvent la PME, étant insatisfaits des pannes », explique Bernard Laroche.
Le sondage de Symantec a été mené auprès de 1 288 PME à l’échelle mondiale ainsi que 552 de leurs clients. Les PME avaient entre 5 et 1 000 employés.
Audrey Myrand-Langlois est journaliste au magazine Direction informatique.