Un récent sondage de KPMG au Canada sur l’adoption de l’IA générative révèle que plus du quart des employés du Québec utilisent des outils d’intelligence artificielle (IA) générative pour les aider dans leurs tâches professionnelles. Il s’agit de l’un des taux d’adoption les plus élevés du pays.
L’enquête a été effectuée auprès de 879 Québécois employés à qui on demandait s’ils utilisaient des outils d’IA générative au travail. Vingt-six pour cent d’entre eux ont indiqué être des utilisateurs, soit quatre points de pourcentage de plus que la moyenne nationale. Parmi eux, les deux tiers utilisent fréquemment des outils d’IA générative, 43 % utilisent cette technologie plusieurs fois par semaine et 22 % l’utilisent quotidiennement.
Parmi les multiples utilisations de l’IA générative par les travailleurs québécois on retrouve principalement la recherche (pour 48 % des répondants), la génération d’idées (42 %) et la création de présentations (30 %).
David Marotte, responsable pour la région Québec des données et de l’intelligence artificielle chez KPMG au Canada explique que « le fait que plus du quart des Québécois utilisent l’IA générative au travail – et que plus d’un Québécois sur cinq l’utilise chaque jour – témoigne du bon développement de l’écosystème d’IA au Québec, lequel, à bien des égards, montre la voie au pays. Cette technologie a été mise à la disposition du grand public il y a à peine un an, mais elle est déjà devenue un outil précieux pour de nombreux professionnels au Québec ».
L’enquête nous apprend également que 76 % des employés québécois indiquent que leur employeur sait qu’ils utilisent l’IA générative au travail, contre 77 % à l’échelle nationale. Par ailleurs, les trois quarts affirment que l’utilisation de l’IA générative est essentielle pour s’acquitter de leur charge de travail et près de la moitié (49 %) disent qu’ils vérifient systématiquement l’exactitude des informations produites par l’IA générative. Finalement 76 % affirment que l’utilisation d’outils d’IA générative leur a permis d’entreprendre des tâches supplémentaires qu’ils n’auraient pas eu autrement la capacité d’entreprendre.
D’autre part, KPMG a créé le tout premier indice d’adoption de l’IA générative au Canada, afin de mesurer l’intensité avec laquelle les Canadiens utilisent les outils d’IA générative au travail, ainsi que de comprendre et d’analyser les risques et les avantages de la technologie pour les organisations et la société. L’indice national se situe donc à 14,6 celui du Québec à 17,8. Un indice à 100 indique une adoption de masse.
Quant aux bienfaits de l’IA générative, les répondants du Québec affirment que la technologie les aide à devenir plus productifs et plus efficaces. Soixante-et-un pour cent disent économiser entre une et cinq heures par semaine grâce à l’utilisation de l’IA générative pour leurs tâches de travail, et 12 % disent qu’elle leur fait économiser plus de six heures par semaine.
Tout n’est cependant pas rose et les employés adoptent des comportements à risque lorsqu’ils utilisent des plateformes d’IA générative, révèle l’enquête. Ainsi, 17 % admettent avoir entré des données financières privées au sujet de leur employeur à la suite d’invites utilisateur tandis que 14 % ont entré d’autres informations sensibles comme les données sur la chaîne d’approvisionnement et les ressources humaines à la suite d’invites.
« Les employés qui entrent des renseignements de nature exclusive sur leur entreprise dans des outils d’IA générative mettent leur employeur en danger parce que ces plateformes utilisent les données des utilisateurs pour former leurs systèmes. Bien qu’on ne sache pas exactement comment les systèmes d’IA générative utilisent les informations recueillies à partir d’invites, cela crée un risque de fuite de données et peut mener à des cyberattaques et à de la fraude », a expliqué M. Marotte.