L’Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS) et les fabricants d’appareils intelligents vendus au Canada veulent que chaque appareil soit vérifié avant de pouvoir être activé.
Ainsi, d’ici le 30 septembre 2013, chaque appareil muni d’une connexion GSM ou LTE devra ne pas figurer sur la liste des appareils perdus ou volés pour être activé sur un quelconque réseau à travers le Canada et sur certains réseaux étrangers.
La vérification sera effectuée grâce au numéro IMEI (International Mobile Equipment Identity) des appareils. L’IMEI est un code de 15 chiffres servant à identifier un appareil sans fil lorsqu’il est utilisé sur un réseau de téléphonie sans fil.
Ces numéros figurent dans la base de données GSMA IMEI. La GSMA (Global System for Mobile Communications Association) est un organisme regroupant environ 800 opérateurs mobiles dans 220 pays.
Ce processus de vérification, qui refusera l’accès à tout appareil figurant sur la « liste noire » de la GSMA, est conçu pour aider à enrayer le marché noir d’appareils volés au Canada et ailleurs en diminuant la valeur des téléphones intelligents aux yeux des malfaiteurs.
« Après avoir mené une étude exhaustive, l’industrie canadienne du sans fil annonce aujourd’hui ce qu’elle considère être la meilleure solution pour aider à protéger les Canadiennes et Canadiens contre le vol de cellulaires », a déclaré le président et chef de direction de l’ACTS, Bernard Lord, dans un communiqué.
Ce dernier a ajouté que les États-Unis allaient mettre en œuvre des mesures similaires d’ici novembre 2013.
Signaler une perte ou un vol
L’ACTS ajoute que les consommateurs doivent impérativement communiquer avec leur fournisseur de services pour signaler immédiatement la perte ou le vol d’un cellulaire, afin de faire désactiver leur appareil. Une fois que l’appareil a été signalé, le fournisseur de services peut l’ajouter à la liste noire. Bien entendu, l’organisme rappelle que tous les types de vol doivent également être signalés à la police.
L’ACTS en appelle aussi au gouvernement fédéral d’envisager des mesures législatives qui pourraient consolider les solutions apportées par l’industrie pour contribuer à réduire le vol de cellulaires au Canada. « Les gouvernements britannique et australien ont tous deux adopté des lois qui criminalisent la falsification, l’altération ou la suppression de l’identifiant d’un appareil sans fil. Les peines maximales pour la modification ou la reprogrammation du numéro IMEI d’un appareil mobile dans ces pays vont de deux à cinq ans de prison. Des lois similaires ont été proposées aux États-Unis », soutient l’organisme.
L’Association canadienne des télécommunications sans fil représente des exploitants de services de téléphonie cellulaire et de communications personnelles (SCP), de radiocommunications mobiles, de messagerie, de télécommunications fixes sans fil et mobiles par satellite, ainsi que des entreprises qui conçoivent et réalisent des produits et services pour l’industrie du sans-fil.