Le Cercle i5 réunit, depuis un an, des directeurs et vice-présidents des TI d’organisations québécoises utilisatrices des ordinateurs centraux iSeries 5 et AS/400, afin de partager des connaissances et traiter d’enjeux communs. Ce regroupement, qui utilise l’Internet pour ses échanges, souhaite établir une cartographie de connaissances pour intensifier les interactions.
Le Cercle des innovations et des nouvelles pratiques iSeries- i5, également identifié sous l’appellation Cercle i5, a été fondé au début de 2006 à Québec, et depuis février 2007 un deuxième chapitre réunit des utilisateurs de la région de Montréal. Le regroupement, qui compte 113 membres à ce jour, vient de tenir sa dixième rencontre.
Une fois par mois, des représentants d’entreprises des secteurs secondaire, tertiaire et gouvernementaux se réunissent dans un lieu de conférence tout comme par le biais de la réseautique pour mettre leurs connaissances à contribution, afin de répondre aux besoins et aux préoccupations de la communauté. Le regroupement a également recours à des outils d’échange d’expertise, comme un forum d’experts et une base de connaissances, par le biais d’un site Web.
Ghislain Nadeau, le directeur général du Cercle i5, qui est également président de la firme Berco Solutions, explique que le marché québécois des utilisateurs de systèmes i5 et AS/400 manifestait un besoin d’échange d’expertise. Il explique que l’objectif ultime du regroupement est de partager des savoir-faire et de permettre aux gens de communiquer entre eux, notamment au moyen d’outils de communication déployés via l’Internet.
« Les entreprises sont à un certain niveau en vase clos et ont une certaine homogénéité dans l’échange des connaissances et des expertises, explique M. Nadeau. Ce que le Cercle ou une communauté de pratique permet, c’est l’hétérogénéité des connaissances. Nous voulons créer des événements de communications pour que les gens se rencontrent de façon directe ou virtuelle via l’Internet, ce qui est l’élément d’innovation dans les tendances de marché en gestion des connaissances, du changement et des connaissances. »
Cartographie des connaissances
M. Nadeau souligne que le Cercle i5 souhaite mettre en place, au cours de la prochaine année, des outils de cartographie des connaissances de tous ses membres. Un membre pourra interroger une base de connaissances pour découvrir ‘qui détient quoi’, et éventuellement entrera en contact avec la personne pour poser des questions.
« Notre grand défi est de faire la promotion de ces outils pour créer cette dynamique d’échange. Nous demanderons aux membres de se discipliner à communiquer avec les autres », indique M. Nadeau.
Le directeur général du regroupement mentionne le souhait de créer un projet de recherche, qui pourrait être possiblement réalisé en collaboration avec le Cefrio, pour procéder à cette cartographie. Il ajoute qu’un projet réalisé de concert avec TechnoCompétences, visera à juxtaposer cette cartographie à un dictionnaire des compétences, qui a été créé par le Conseil canadien du logiciel, afin d’établir un standard en la matière.
Atelier convivial
La plus récente rencontre du Cercle i5 a réuni près d’une trentaine de personnes, lors d’un lunch, dans les locaux d’un membre au centre-ville de Montréal. Des personnes regroupées dans les locaux d’un autre membre à Québec participaient à la rencontre par vidéoconférence, et d’autres suivaient l’événement via l’Internet en regardant des images télévisées et en échangeant par clavardage.
La rencontre mensuelle avait pour thème la pénurie et la volatilité de la main-d’œuvre en TI. En premier lieu, Jean-François Dumais et Benoît Leduc, du comité sectoriel TechnoCompétences, ont fait un portrait de la situation vécue au cours des dernières années au Québec, notamment au niveau des inscriptions aux programmes des établissements d’enseignement.
Ensuite, dans le cadre d’un exercice pratique, M. Daniel Belle-Isle, le gestionnaire d’actifs informatiques de la société Sogique, qui est le bras opérationnel des ressources informationnelles du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, a fait état des enjeux vécus par son organisation en rapport à l’obtention et la gestion de main-d’œuvre en TI. Les informations partagées par le membre dans le cadre de l’atelier étaient de nature confidentielle, en vertu des conditions de participation à l’activité.
Les autres membres qui participaient à l’atelier ont ensuite demandé des précisions au représentant de Sogique, puis ont formulé des suggestions et des recommandations. L’exercice s’est terminé avec la formulation d’actions à réaliser pour optimiser les pratiques de l’organisation.
L’événement s’est terminé par une présentation d’Alain Thiffault, directeur, Développement des systèmes corporatifs au Groupe Jean Coutu, qui a relaté l’expérience de l’entreprise en matière d’obtention rapide de main-d’œuvre spécialisée dans un contexte d’une acquisition qui a été réalisée au cours des dernières années.