La société de radiocommunications Orizon Mobile vient d’être rachetée par son équipe de direction et compte plus que tripler son chiffre d’affaires d’ici cinq ans, selon son nouveau président et chef de la direction, Jean-Philippe Cantin.
Ce dernier est comptable agréé de formation et expert en évaluation d’entreprises. Après avoir travaillé près de dix ans chez Raymond Chabot Grant Thornton, il s’est joint à Orizon Mobile en janvier 2010 pour devenir vice-président finances et administration. « Je remplaçais alors un dirigeant de 75 ans qui souhaitait profiter de sa retraite », dit-il.
Il a alors apprivoisé l’entreprise et préparé un plan de relève, car le président de l’entreprise, Yves Laverdière, 56 ans, voulait en céder la gestion afin de pouvoir se consacrer pleinement au développement de produits.
« J’ai décidé de déposer une offre d’achat (qu’il évalue à quelques millions de dollars) et j’ai convaincu les directeurs régionaux d’embarquer dans le projet », explique-t-il. Au total, neuf cadres d’Orizon Mobile, incluant Yves Laverdière, font à présent partie de l’actionnariat. La transaction a été conclue le 1er mars.
Lancement du service GO Mobile
La société vient de lancer GO Mobile, un réseau provincial de radiocommunication numérique. « Le réseau est déjà disponible dans les grands centres urbains de la province et il nous reste encore du travail à faire dans les zones moins densément peuplées », dit M. Cantin. L’entreprise veut ratisser le plus large possible puisque lorsque les véhicules sortent de la zone de couverture, la transmission se termine.Le dirigeant précise que la technologie numérique permet, contrairement à l’analogique, de faire des liens entre différents sites de couverture grâce à la technologie IP (Internet Protocol). Le numérique permet également d’envoyer des messages textes, de transmettre des données et d’offrir un système de localisation GPS.
Les services de radiocommunication sont notamment utilisés par les sociétés de transport qui doivent gérer une importante flotte de véhicules (services d’urgence, taxis, camionnage…), par certains services gouvernementaux, par des minières ou des entreprises oeuvrant dans le secteur de l’énergie.
M.Cantin, 32 ans, soutient qu’Orizon Mobile réalise en ce moment un chiffre d’affaires annuel de 16 millions de dollars. Il espère être en mesure de faire grimper ce chiffre à 50 millions de dollars d’ici cinq ans, par un mélange de croissance organique et d’acquisitions.
« Dans notre industrie, de nombreux dirigeants sont âgés et pourraient être tentés de vendre leur entreprise dans un avenir rapproché. Des transactions sont donc possibles afin de consolider le marché de la radiocommunication au Québec », dit-il.
Orizon Mobile, basée à Québec et fondée en 1992, compte 105 employés répartis dans 14 bureaux à travers la province. En plus de ses trois bureaux dans la région de Québec, la société est également présente à Montréal, en Abitibi-Témiscamingue (Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Amos), à Sherbrooke, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Baie-Comeau, à Sept-Îles, à Rimouski et en Beauce.