Le fournisseur de gestion d’identité et d’accès Okta affirme qu’un cybercriminel a accédé aux données de seulement deux clients, et non 366 comme on le craignait à l’origine, après le piratage d’un ordinateur chez un fournisseur de support tiers par le gang d’extorsion Lapsus$.
Dans un rapport publié mercredi dernier, le responsable de la sécurité d’Okta, David Bradbury, a déclaré que l’attaque de janvier contre le fournisseur de service client Sitel n’avait duré que 25 minutes. « Pendant cette fenêtre de temps limitée, le cybercriminel a accédé à deux environnements de clients dans l’application SuperUser (ceux-ci ont été avisés) et a consulté des informations supplémentaires limitées dans certaines autres applications comme Slack et Jira qui ne peuvent pas être utilisées pour effectuer d’action dans les environnements Okta », a-t-il écrit.
L’auteur de l’attaque n’a pas été en mesure d’effectuer avec succès de modification de configuration d’Okta, de réinitialisation de mot de passe d’authentification multifacteur ou d’usurpation d’identité du support client, a par ailleurs déclaré Bradbury. L’attaquant n’a pas non plus été en mesure de s’authentifier directement sur les comptes d’Okta.
Parmi les mesures prises pour rehausser la confiance de ses clients, Okta met fin à sa relation avec Sykes/Sitel et gérera désormais directement tous les appareils des tiers qui accèdent à ses outils de support client, lui donnant la visibilité nécessaire pour répondre efficacement aux incidents de sécurité sans dépendre d’un tiers.
Okta a déclarée qu’elle renforçait les procédures d’audit de ses sous-traitants et confirmera qu’ils se conforment à ses nouvelles exigences de sécurité.
La société apporte également des modifications à son outil de soutient aux clients afin de restreindre les informations qu’un ingénieur du soutien technique peut afficher.
Finalement, Okta revoit ses processus de communication et adoptera de nouveaux systèmes pour communiquer plus rapidement avec les clients au sujet des problèmes de sécurité et de disponibilité.
Le mois dernier, Bradbury avait admis qu’Okta aurait dû agir plus rapidement pour obtenir le rapport complet de Sitel sur la cyberattaque. Le résumé qu’il avait initialement vu avait conduit Okta à minimiser l’importance de l’attaque. Ce n’est que lorsque le gang Lapsus$ a publié des captures d’écran des données client qu’Okta s’est rendue compte des problèmes possibles.
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois