L’éditeur québécois de solutions de gestion de contenu sera acquis par un acteur ontarien de longue date du même domaine.
Nstein Technologies de Montréal, qui édite des solutions de publication numérique qui sont destinées aux journaux, aux magazines et aux fournisseurs de contenus en ligne, passera sous contrôle de l’entreprise ontarienne Open Text.
Nstein a paraphé une convention avec l’éditeur d’applications de gestion de contenu Open Text, de Waterloo en Ontario, afin de lui vendre toutes ses actions ordinaires. Une filiale d’Open Text versera 0,65 $ en argent comptant ou attribuera une action d’une valeur équivalente d’Open Text en échange de chaque action de Nstein.
La convention d’acquisition devra être entérinée par le deux tiers des votes des actionnaires de Nstein, lors d’une assemblée qui devrait avoir lieu au début d’avril 2010. Déjà, les dirigeants et les administrateurs de Nstein ainsi que certains actionnaires de l’entreprise, qui possèdent au total 48 % des actions en circulation, auraient déjà manifesté leur intention de voter en faveur de la transaction. La bourse de Toronto et des organismes réglementaires devront également donner leur aval.
La transaction devrait être conclue d’ici la fin du deuxième trimestre de cette année. Advenant la non-réalisation de l’acquisition, Nstein versa une indemnité de résiliation à Open Text.
Les plus récents résultats financiers de Nstein à avoir été diffusés, soit ceux du troisième trimestre de son année financière 2009 qui s’est terminé le 30 septembre dernier, consistaient en des revenus de 4,6 M$ et une perte nette de 1,2 M$. Pour les neuf mois qui avaient été complétés, les revenus totalisaient 16,2 M$ alors que la perte nette était de 2,7 M$.
Rappels historiques
Nstein Technologies a été fondée en 2000 par la fusion de deux entreprises québécoises, soit la firme de recherche et développement Gespro et l’entreprise de marketing technologique Net Création. Spécialisée à l’origine en organisation et classification du contenu en format texte à partir de données non structurées, Nstein a diversifié au fil des années ses activités en recherche sémantique, en gestion des actifs en format numérique et ne gestion du contenu Web.
Cette diversification des activités a été réalisée par le biais d’acquisitions en Amérique du Nord et en Europe, notamment en 2004 par l’achat de l’entreprise québécoise Alis Technologies, qui éditait des solutions de gestion d’information multilingue, et par l’acquisition en 2006 d’Eurocortex, un éditeur français de logiciels de gestion de contenu Web et de publication automatisée de sites Web.
Le premier client majeur de Nstein, en 2001, fut Cedrom SNI le diffuseur québécois de contenu de presse sur Internet. Nstein compte parmi ses clients majeurs les éditeurs de contenu Condé Nast, Hearst, Getty Images, Reader’s Digest et Time sur la scène internationale. Les utilisateurs des solutions de Nstein au niveau local incluent le Groupe Gesca, l’Assemblée nationale du Québec, l’Agence de santé publique du Canada, la Société québécoise d’information juridique (SOQUIJ) et Transcontinental Média.
Open Text, de son côté, a été fondée en 1991 à partir d’un projet de recherche de l’Université de Waterloo qui visait la création d’une version électronique du dictionnaire anglais Oxford. De ce projet a résulté une technologie de recherche, fondée sur l’indexation de plein texte et la recherche de mot, qui allait être utilisée dans plusieurs applications.
En 1994, Open Text a mis en ligne un moteur de recherche éponyme qui été utilisé dès l’année suivante par Yahoo, qui exploitait l’un des plus populaires répertoires de sites Internet. L’acquisition en 1995 d’Odesta, un éditeur d’un système électronique de gestion documentaire, a procuré à Open Text les composantes de base du serveur Web Livelink que Yahoo a utilisé pour rechercher des mots sur les pages Web dans Internet. En 1996, Open Text a fait l’acquisition de l’éditeur de logiciels commerciaux Hummingbird.
Aujourd’hui, Open Text commercialise une variété de solutions de gestion de contenu électronique pour diverses industries, tout comme des solutions spécialisées pour les progiciels des éditeurs Oracle, Microsoft et SAP.
Source: Wikipédia
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.